Miguel Veyrat | a zaga de tu voz

Publié le 28 octobre 2013 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

A ZAGA DE TU VOZ

—razón que arde
entre risas y juegos,
en el espacio
de luz negra busco

Nacer de nuevo
—o nacer sin muerte,
como en el momento
frágil de tu mente
cuando me pensaste

Y se te hizo
de pronto canto
la infinita noche
—miedo tuyo, miedo
mío a pronunciarte.

Miguel Veyrat, El Cielo vacío, Institució Alfons el Magnànim, Colección Els plecs del magnànim, 46001 València, 2002, p. 8.

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NOTE : la suite El cielo vacío a été insérée dans la troisième partie du recueil La Voz de los Poetas, paru chez Calima (Palma de Mallorca) en 2002.

EN ARRIÈRE DE TA VOIX

—raison qui s’embrase
parmi les rires et les jeux,
dans l’espace
de lumière noire je cherche
à renaître
—ou bien à naître sans mourir,
comme au moment
fragile de ton esprit
où tu me conçus
et que devint
soudainement chant
la nuit infinie
—ta propre peur, ma propre
crainte de prononcer ton nom.

Miguel Veyrat in rubrique « Voix d’ailleurs » [pp. 99-115 | texte original en regard], Revue Phœnix, N° 11, octobre 2013, pp. 102-103. Traduction par Daría Rolland-Pérez et Jean-Claude Rolland.



MIGUEL VEYRAT

Source

  De mère catalane, de père français et de culture espagnole, Miguel Veyrat est né à Valencia en 1938. À l’héritage de ces trois cultures est venu se superposer son penchant pour les cultures orientales. À partir des années 2000, après une longue carrière de journaliste politique et de grand reporter pour la presse nationale et internationale (il fut longtemps correspondant à Paris, Rabat, Rome, Londres et Dublin), il se consacre pleinement à la création littéraire, tout en animant une rubrique de presse politique dans un webzine créé en 2004. Avec la publication de La Voz de los poetas en 2002, il réaffirme son engagement de poète dans la cité.
  Miguel Veyrat a publié une bonne trentaine d’ouvrages, dont une vingtaine de recueils de poésie, ses deux grands maîtres étant tous deux insulaires et siciliens, à savoir le philosophe Empédocle et le poète Salvatore Quasimodo. Miguel Veyrat s’est aussi consacré à la traduction et à l’édition de recueils de poésie en langue française (dont Les Pas perdus d’André Breton, Éblouissements de Martine Broda, Cinq Lettres à Hélène et Archéologie de l’eau de Jacques Darras, Pensées sous les nuages de Philippe Jaccottet). Au titre de ses travaux de traduction, il s'est vu attribuer en 2007 le prix Stendhal de la traduction pour Antología fluvial (Archéologie de l’eau). Miguel Veyrat vit et travaille actuellement en Andalousie où il s’adonne exclusivement à l’écriture poétique et à la traduction.

■ Voir aussi ▼

→ (sur A media voz) une fiche bio-bibliographique [en espagnol] sur Miguel Veyrat (+ de nombreux poèmes)
→ (sur le site de l’Institució Alfons el Magnànim Diputació de València) le texte intégral (en espagnol) d’El cielo vacío de Miguel Veyrat



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