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L'Odyssée Zéro de l'espace

Publié le 29 octobre 2013 par Jlk

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À propos de Gravity, vertige d'ennui...

On annonçait un film hollywoodien hors norme, pour ainsi dire d'avant-garde et métaphysique de portée. D'une seule voix dithyrambique, les médias ont claironné que Gravity était le film à voir absolument ces jours, positivement renversant. Comme je suis curieux de nature et  point encore blasé en ce qui concerne les deux infinis pascaliens, j'ai couru ce soir voir la chose. Et pour voir quoi ? Strictement RIEN.

De fait, Gravity représente à mes yeux le vide absolu en matière d'idées, de psychologie et de narration, de contenu et d'invention formelle. Sur un scénario indigne même d'une bande dessinée, réunissant des personnages abyssalement creux, développant une action sans le moindre intérêt pour qui s'est un tant soit peu intéressé à la science fiction littéraire ou cinématographique, ce film n'existe que par son appareillage technique performant et ses images, c'est à savoir exactement: RIEN. N'importe quel débile, par les temps qui courent, moyennant quelques millions de dollars, une Barbie noiraude et un Barbie mec aux yeux bleus, peut fabriquer un tel objet. Comme il y a pas mal de temps que l'usine à rêve d'Hollywood n'a plus pour visée que de faire pisser le dollar, on ne s'en étonnera guère. En revanche, plus étonnant est l'empressement de la critique à se pâmer, à croire qu'elle na' plus d'autre vocation que publicitaire !

Mais je suis injuste ! Il y a quand même un soupçon de  contenu là-dedans. Même qu''un confrère futé a entrevu, dans la conclusion de Gravity, non seulement une dimension philosophique mais un message subliminal de type darwinien. Les créationnistes n'ont qu'à bien se tenir: Gravity roule pour l'Evolution ! De fait, non point sortie d'une côte d'Adam mais chue de l'espace, l'Eve du film (Sandra Bullock en tenue de fitness spatial) se retrouve dans une manière de soupe originelle au fond de laquelle elle ondule, telle la sirène ou l'anguille, avant de toucher le sable du rivage quelle remonte comme la salamandre, notre soeur ancienne, avenir de l'homme qui lui souffle en l'occurrence à l'oreille: allez maintenant, on rentre à la maison...          


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