Après Kiki de Montparnasse et la révolutionnaire Olympe de Gouges, Catel Muller et José-Louis Bocquet croquent l’écrivaine féministe Benoite Groult dans Ainsi soit Benoite Groult une biographie dessinée dont la sortie est prévue mercredi, chez Grasset.
Cette bio-graphique s’orchestre autour d’un dialogue très actuel entre deux femmes que plus de quarante ans séparent. La dessinatrice de 49 ans s’y représente elle-même, féministe quadra assumée. « Le féminisme n’est pas une maladie honteuse, c’est de l’humanisme ! ».
C’est en la griffonnant dans ses cahiers Moleskine au fil des années, que Catel a finit par apprivoiser Benoite Groult, « une vraie copine » pour elle.
L’écrivaine s’inscrit en toute logique dans la lignée des autres femmes libres qu’elle a déjà illustrées en bande dessinée.
« Si moi aussi je suis libre, c’est grâce à elles ».
Une très belle initiative de Catel que je salue dans ce billet puisqu’elle va, j’en suis sûre, permettre à un public plus jeune de découvrir la vie de cette femme libre et révolutionnaire qu’est Benoite Groult.
Catel, quant à elle, fait d’ailleurs partie des rares femmes de l’univers très machiste de la BD, qui a du s’inventer sa « propre voie » pour percer dans cet univers artistique. Elle s’inscrit ainsi dans la lignée des dessinatrices militantes et libres, telles que Claire Bretecher, Chantal Montellier ou encore Florence Cestac.
De nouvelles dessinatrices commencent aussi à percer, dans un style de BD plus Girly certes, mais qui laisse aussi s’exprimer la féminité, d’une autre façon, à l’instar de Margaux Motin, ou Penélope Bagieu.
Bravo les filles, continuez à nous montrer la vie et à valoriser la condition féminine au travers de vos croquis.
Source : Ouest France