Toi que je dois taire,
de mort ou d'une minute,
tu es la force des nobles âmes
sous la torture,
tu es la lâcheté des faibles
qui jamais ne témoignent.
Tu es Mozart après la flûte enchantée
et Zweig après ses mots.
Tu es le vœu du moine, l'ami des taiseux, le refuge de l'ermite,
la bouche cousue des petits secrets,
la quiétude soyeuse qui floconne
et enneige la campagne endormie.
D'aucuns te meublent, moi je t'écoute
pesant, écrasant, assourdissant,
complice.
Tu es de plomb et d'or.
P.S.: pour Impromptus littéraires. Consigne : texte sur le silence sans écrire le mot.