Magazine Journal intime
Brèves De Tiroir, Veinarde (Presque) En Solo Avec Kiko.
Publié le 07 mai 2008 par Mélina Loupia
Hier, je vous en parlais déjà, anticipant sur la
propension de la journée à être folle.
Je me suis lourdement fourvoyée.
Elle a été d'une dinguerie jusqu'ici inexplorée.
Levée avant l'aube qui, cette feignasse, avait décidé de rester blottie au creux d'un ciel de traîne si cher à notre Evelyne Dhéliat nationale, je file donc comme prévu presque tout droit vers
Radio Marseillette où mon bourreau et miss ANPE m'attendent fébrilement.
Armée par anticipation de mon Pentax chargé comme un cycliste, carte et mémoires formatées, de mes Brèves De Tiroir ainsi que de l'album de Kiko, dont il était donc prévu, pour celles et ceux qui se
languissent et qui suivent assidûment mes aventures glorifiques, qu'il vienne me le dédicacer à l'heure où l'apéro fait tinter les verres sur les terrasses des bars, j'attends fébrilement le début
de l'émission qui m'est consacrée.
Cécile appelle juste avant, histoire de me détendre, nous parlons cinéma et libération sexuelle, comme d'habitude et je monte, priée par mon examinateur.
Je prends place, visse un casque sur mes esgourdes et ajuste le micro instigateur.
L'émission démarre et prend un cours presque normal.
Un invité se joint à nous, un compagnon de route de Fan, que j'ai le
plaisir de connaître depuis peu.
Nicole s'affaire, derrière la vitre du bocal au travers de laquelle je réponds aux questions qu'un autre poisson casqué me pose.
Quand on m'annonce dans les oreilles que quelqu'un souhaite intervenir et rebondir sur le débat que je suis en train d'animer conjointement autour de la sortie de mes Brèves De Tiroir.
C'est la Bretagne qui s'abat sur nous avec son lot d'averses et de rires en cascade.
Alors qu'elle est encore en ligne à nous évangéliser le soleil breton, un autre auditeur souhaite se joindre à la partie fine.
C'est Kiko.
Et la déception se lit probablement sur mon visage et s'entend à l'antenne lorsqu'il nous annonce qu'il est coincé et qu'il sera retardé. Mais je ne lui en veux pas, juste un peu envie de
quitter la pièce, de prendre Cariolette et d'aller poursuivre l'interview du côté de Narbonne, qui retient le premier artiste de ma vie dont j'avoue être totalement fan.
Et à ce propos, Fan est là avec ses questions à brûle-pourpoint.
Je me prête donc avec un plaisir non dissimulé, un rire gras et un accent propre à lui qui est le mien, à ce jeu dont je suis tout de même un peu à l'initiative.
J'entame et achève la lecture d'une de mes brèves quand la porte du studio s'ouvre.
Et alors que je suis sur le point d'éconduire vertement l'intrus qui ose troubler ma promotion, voilà que soudain, je me liquéfie.
Kiko est là.
En vrai.
Avec une voix pas filtrée par le réseau GSM.
Avec un corps non figé par la numérisation.
Avec un sourire dont on ne peut juste que s'y agripper pour les jours moins drôles, histoire de survivre.
Le complot s'était tramé dans mon dos, à l'issue de mon plein gré et Kiko était en fait dans les studios depuis que j'en avais pénétré une partie. Nicole, dont je croyais qu'elle m'observait parler
dans le micro, gardait en fait la porte close, des fois qu'une subite envie naturelle ne s'empare de moi et que je tombe nez à nez avec celui que je n'attendais pas encore. Fan tentait par tous les
moyens de dissimuler la présence de cet artiste par le biais de questions aussi précises que précieuses. Muss', quant à lui, gardait son flegme que ceux qui le connaissent vous diront qu'il est
légendairement britannique.
C'est à partir de ce moment-là que je n'ai plus maîtrisé grand-chose, tout comme le reste du personnel technique et logistique ou le large public singulier.
Nous avons tout de même parlé de nos expériences de jeunes artistes et défendu nos passions bec et ongle.
Puis j'ai reçu un cadeau sonore.
Kiko m'a chanté sa lune. Avec mon prénom dedans.
Enfin l'heure est venue de conclure et j'ai émis le désir de souhaiter un joyeux anniversaire à mon fils aîné.
Fan a eu la riche idée d'associer au projet Kiko, et sa guitare, qui nous ont avoués tous les deux qu'ils ne s'étaient jamais trop penché sur le répertoire des noces et banquets. Nous leur avons
permis de constater que nous n'avions que de très vagues notions de chant.
Mais le coeur y était.
Nous avons prolongé le débat autour d'un verre et d'une assiette.
Et à l'heure du café...
Kiko, Un Café, Et Toujours De L'Admiration...
envoyé par Zorkette
Kiko, Un Café, Ses Journées...
envoyé par Zorkette
Kiko, Un Café, Sans Modération...
envoyé par Zorkette
J'ai rencontré toutes les peines du monde à m'arracher de ce petit bout de table, des ronds de café dessus, de cette guitare avec
des doigts qui courent dessus à l'aveugle et de cette voix mue par la joie de partager juste simplement.
Merci à Fan, Nicole, Muss' , Cécile et Kiko, j'ai encore du mal à trouver d'autres mots.