PARIS, France – L’influence américaine sur la culture, les sciences et l’éducation à travers le monde est sur le point de subir un recul puisque les États-Unis perdront vraisemblablement leur droit de vote à l’UNESCO vendredi. Le pays devra débourser des centaines de millions de dollars s’il veut retrouver ce privilège.
Les États-Unis ont cessé de verser de l’argent à l’agence onusienne basée à Paris depuis que cette dernière a décidé d’accorder le statut de membre à la Palestine en 2011. Alors que John Kerry se pavanait en Palestine, savez-vous qu’une loi américaine interrompt automatiquement le financement des organisations qui acceptent la Palestine dans ses rangs ? Entre les discours e les faits, il y a des marges.
En vertu des règles de l’UNESCO, Washington a jusqu’à vendredi matin pour recommencer à financer l’agence, qui fait la promotion de la culture, des sciences et de l’éducation partout sur la planète. Faute de quoi, les États-Unis perdront leur droit de vote et devront rembourser ce qu’ils doivent à l’organisation pour le retrouver.
La suspension des subventions américaines, qui s’élèvent à environ 80 millions $ US (moins de 60 000 000 d’euros) par année et représentent 22 pour cent du budget total de l’UNESCO, a provoqué une crise financière au sein de l’agence et l’a forcée à mettre fin à des programmes lancés par les États-Unis, notamment sur… l’Holocauste et les tsunamis. Ironie du sort, non ?
L’administration Obama a proposé d’amender la législation afin qu’une telle situation ne se reproduise plus, mais l’offre est restée lettre morte en raison de la récente dispute sur le budget au Congrès américain. La Maison Blanche a affirmé jeudi que la paralysie de l’Etat fédéral (shutdown) début octobre s’était traduite par une perte de deux milliards de dollars rien que pour les salaires versés aux fonctionnaires mis en congés forcés.
Certains craignent que l’histoire ne se répète si la Palestine se joint à d’autres agences internationales comme l’Organisation mondiale de la santé.