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TRIBUNE LIBRE
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
Indignation sélective
Par Jacques Brassard
Il n’y a pas qu’en France…
Mais aussi chez nos cousins québécois…
Un peu de sang de cochon sur la vitrine de la mosquée de Chicoutimi lancé par un énergumène a déclenché une réaction en chaîne d’actes de contrition et de repentance qui, je dois le dire, me gêne au plus haut point.
Non pas que je sois d’accord avec un geste aussi débile. Mais l’à-plat-ventrisme et le lèche-babouche qui ont suivi le fait divers de Chicoutimi (après tout, on n’a pas fait sauter la mosquée au moment de la prière… comme cela se pratique couramment dans les églises du Nigéria, d’Égypte, d’Irak et du Pakistan) me rend perplexe et me tracasse quant aux postures et aux positions de nos zélites face à l’Islam.
Rappelons que, pendant plus d’une semaine, on a observé une véritable déferlante de mea culpa, d’amendes honorables, de génuflexions et de plates excuses. C’est à qui se prosternerait le plus près du sol pour obtenir le pardon de la communauté musulmane d’ici et de la galaxie. Tout un défilé de bonnes âmes indignées!
Les élus municipaux, d’abord, ont jugé impérieux de bien se dissocier du vandale malotru. Comme s’il pouvait y avoir amalgame entre le lanceur de sang de cochon et la population régionale. Quelle réaction saugrenue!
Et puis ce fut une ribambelle de ministres des deux paliers qui jugèrent utiles de s’indigner avec ostentation de ces «gestes odieux, répugnants et lâches». Et même l’évêque de Chicoutimi trouva pertinent de sortir sur la place publique pour dénoncer ce manque de tolérance.
Bref, le stupide «faisant mal» aurait mitraillé les musulmans de Chicoutimi que les réactions n’auraient pas été plus vives.
Mieux encore, on a même eu droit à un rassemblement (une vingtaine de personnes) pacifique devant la mosquée pour prêcher le dialogue entre les religions. Ces gens de si bonne volonté devraient faire un séjour en Égypte et manifester devant les églises coptes incendiées. Ils verraient alors le vrai visage de l’intolérance meurtrière, celle des Frères Musulmans.
Et pendant ce temps, on apprenait qu’un prêtre catholique de Jonquière subissait depuis quatre ans des menaces de mort et des injures de la part d’un détraqué violent qui a, de plus, vandalisé les trois églises de la paroisse.
Aucun cri d’indignation de la part des ministres, ni des élus municipaux, ni des indignés de profession, ni des apôtres du vivre-ensemble, ni des gourous du multiculturalisme. Rien! Silence total! Un incident sans intérêt!
Comment se fait-il qu’entre deux faits divers de même nature, l’un déclenche une vague d’indignation, d’auto-flagellation et de contrition, alors que l’autre fut reçu dans une indifférence dédaigneuse et un profond désintéressement?
C’est que l’un (le sang de cochon sur la mosquée) concerne l’Islam, une religion qu’il vaut mieux traiter comme une «religion d’amour, de paix et de tolérance» même si, à travers le monde, on tue, on massacre, on persécute et on terrorise en son nom. En fait, il convient de filer doux, sinon, gare à vous, vous allez être classé comme islamophobe. Et ça, c’est une tare dure à porter.
Tandis que l’autre fait divers, un prêtre catholique maltraité et des églises vandalisées, concerne une religion méprisée par les zélites québécoises qui la traitent comme un vestige de l’obscurantisme d’antan et qui considèrent ses fidèles comme de pauvres arriérés crédules. Et de plus, on peut lui cracher dessus sans crainte de représailles.
Voilà qui explique le traitement différent de deux faits divers pourtant de même mouture.
Jacques Brassard
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
(Article publié dans le Journal de Québec, 12 09 2013)
L’auteur a publié Hérésies, un livre au contenu percutant, dérangeant, aux antipodes de la langue de bois, dans lequel il présente ses vues sur la société québécoise et le monde d’aujourd’hui.
Lien : http://www.radioh2o.ca/