Il hurle à pleins poumons son malheur? On accourt l’envelopper de douceur! Action. Réaction. Il saisit vite le manège, notre brillant stratège, et apprend à user de séduction à coups de lamentations.
Pour tout dire, le rire ne fait pas partie de ses passe-temps favoris.
Son bureau des plaintes est ouvert jour et nuit. Il cultive l’art de faire pitié avec virtuosité. Martyre incomparable, ses calvaires sont insurmontables, ses bobos incurables, ses problèmes incalculables. Gare aux cœurs charitables!
Sa peau de chagrin pousse certains samaritains à se priver, s’endetter, se faire passer en dernier pour le tirer du ravin… qu’il creuse avec ses choix enfantins. Trahissant sa maturité de bambin. Et sa peur de grandir enfin.
Pour lui, un seul fait demeure. L’auteur de ses malheurs se trouve ailleurs.
Fervent croyant de ce leurre, notre terroriste nous tourmente à l’intérieur. Parce que le coupable de nos perceptions erronées ne se trouve pas chez le voisin, dans la famille, au bureau, à toute volée! Désolée…
Le coupable est en moi. Je le deviens en coupant l’action de la réaction. Action en moi. Réaction des autres. Action des autres. Réaction en moi.
Je change ce coupable en responsable, quand je m’approprie les actions et les réactions. J’assume la création de mes pensées, paroles, émotions. Je prends conscience de mes perceptions, toutes catégories de bien et de mal confondues.
Lorsque j’assume à la fois l’action et la réaction de mes choix, je suis maître des résultats. Pour assurer mon équilibre, je me demande : Pourquoi me suis-je fait arriver cela? Et la réponse me rend libre… Chaque fois!
Grâce à lui, je perçois mes limites dépassées, mes peurs inavouées, mes défis anticipés. Il me rappelle que je suis l’unique responsable de mes actions et réactions. Riche de sa présence, je me connecte à ma puissance.