Bonjour, mes ami(e)s ! J’espère que vous allez bien et que vous êtes tous en bonne santé.
Je me suis réveillé de très bonne humeur ce matin et en sortant de l’immeuble pour aller faire mes courses, j’ai salué aimablement le voisin qui bricole sans arrêt, m’inquiétant de l’avancée de ses travaux et lui proposant de lui donner un coup de main éventuel pour l’aider. J’ai aussi fait un grand sourire au gamin qui claque sans arrêt la porte de son appartement quand il entre ou quand il sort.
Au supermarché, j’ai félicité la caissière pour son sourire qu’elle avait oublié au vestiaire et salué la cliente devant moi qui bloquait la file en discutant avec la préposée à l’encaissement, tout en aidant le monsieur derrière moi, qui me heurtait les talons avec son chariot pour accélérer le mouvement, à déposer ses articles sur le tapis roulant.
Au bureau de tabac, venu acheter un carnet de timbres, j’ai souri aux vannes débiles de deux poivrots éclusant des blancs secs en reluquant une jeunette achetant ses clopes. J’en ai profité pour lui ouvrir la porte avec empressement alors qu’elle sortait en me jetant un regard de mépris, de ceux qu’elle réserve aux vieux chnoques croisant son chemin.
Chez le boulanger, j’ai encouragé une petite vieille qui monopolisait la vendeuse, s’acharnant à payer sa baguette avec des pièces d’un centime dont elle peinait à en extraire le nombre exact de son porte-monnaie encombré de bouts de papier, listes de courses et tickets de pressing.
Epuisé, je suis rentré chez moi décidé à ne plus en bouger jusqu’à demain. La journée mondiale de la gentillesse moi ça me tue.