Magazine Journal intime

J’ai testé « acheter une liseuse Kindle »

Publié le 13 novembre 2013 par Anaïs Valente

Août 2013 : «  les livres numériques ma bonne Dame, très peu pour moi, jamais de la vie, moi je dois tenir le livre, le feuilleter, sentir son papier se froisser, le respirer, l’avoir dans ma bibliothèque avec ses 850 petits amis »

Septembre 2013 : « les livres numériques ma bonne Dame, c’est sensas, ça ouvre la porte à plein de découvertes, c’est pratique, c’est facile, et voilà ».

Et oui, y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, paraît-il…

Entre août et septembre, avec Rachel Colas, on s’est lancées dans l’aventure Kindle, elle m’a montré sa toute jolie liseuse en couleur digitale et tutti quanti, et j’avoue que j’ai bavé.

Puis petit à petit, découvrant ce big progrès de la mort qui tue, bien forcée, vu que je mettais tous mes petits écrits en Kindle, merci Rachou de cette super idée, ben ça a commencé à me titiller.

« J’en veux une ».

« Nan allez pas ton truc, toi te faut du livre ».

« J’en veux une ».

« Nan, t’aimeras pas ».

« J’en veux une ».

« Bon okeye ».

(Dialogue avec me, myself and I, of course).

Et me vlà sur Amazon, pour acheter ma liseuse.

Pas livrable en Gelbique, keskesèksebinz ?

Ben non, pour d’obscures raisons de droits ou du genre quoi, impossible d’avoir une liseuse sur amazon.fr livrée en Belgique.

C’est nul.

Faut l’acheter sur amazon.com, où elle passe de 79 eur (en dollars), à genre 129 eur, avec les droits de douane, de taxe, de change et tuti quanti.

J’en veux plus.

Mais en fait si j’en veux.

Alors, à force de tergiverser, d’entendre Rachel (toujours elle, elle est mon ange gardien) me proposer de me la ramener de France quand elle irait y chercher un colis, je fonce et franchis ce pas décisif.

Ce 31 octobre 2013, quelques heures avant le lancement du Nanowrimo, je m'offre ma liseuse. Et une housse. Mauve. Et un chargeur. Inutile, j’en avais déjà un avec mon ipod, tchu. Youpi tralala youplaboum, chuis contente.

Reste à attendre son arrivée.

Tic tac tic tac tic tac, c’est long.

Je vous passe les détails de mes angoisses existentielles, et puis non : eske je vais savoir m’en servir, eskelle va transférer mon stock de livre du pc, eske ça va pas tomber en panne et comment ske je vais faire si jamais, et patati patata.

Et hier, tadaaaaaaaaaaaam, excursion en France et retour de la bête.

Et aujourd’hui, tadaaaaaaaaam, grâce à mon adorable voisine qui a été me la chercher sur sa pétrolette à roulette pendant que je peignais un joli truc à l’aquarelle (après des raisins qui ressemblent à des prunes et une pomme qui ressemble à une pêche, j’ai enfin réussi à peindre un truc qui ressemble à ce qu’il doit ressembler, et même que je trouve ça joli même si c’est pas fini).

Je rentre chez moi et tadaaaaaaaaaaaaaam, keske je trouve sur ma table ?

Ouais, ça !

IMG_7136.JPG

Danse de la joie.

Elle a l’air jolie hein, mais la housse elle est mal fichue, elle cache les boutons, tchu. ça m'apprendra à acheter du cheap.

Enfin soit, danse de la joie.

Angoisses existentielles.

Je branche la bête, qui se charge.

J’allume la bête, qui me demander de m’inscrive via le wifi (ouf j’ai le wifi depuis deux ans, sauvée).

Il me trouve plein de comptes Voo, chuis sûre que c’est mon voisinage, moi c’est pas Voo et moi il me trouve pas.

Sacrebleu.

Diantre.

Angoisse existentielle.

Puis, miracle, je repousse sur « inscription », et ça me trouve mon wifi.

Alléluia.

Ma Kindle me dit bonjour. Elle est polie.

Elle me demande qui je suis.

Ben Anaïs.

Je dois donc encoder mes mots de passe et mail Amazon, pour qu’elle retrouve mes livres, eskelle va les retrouver, allez on y croit.

Je dois encoder l’adresse là à droite, anaisvalente et patati hotmail point be.

J’encode tout correctement, puis je foire pour passer au mot de passe.

Je recommence.

J’encode anairvalente, puis je réussis à encoder le mot de passe.

Message « ce compte n’existe pas. »

Rhaaaaaaaaaaaaaaaa je veux mourir, on me retrouve pas, je vais perdre tous mes livres, achevez-moi, on achève bien les chevaux.

Puis je vois anair, je m’appelle pas anair, mais anais.

Je réencode.

Et par erreur je pousse sur je sais pas quoi et je retourne au menu principal.

Rester calme.

Me débarrasser du Toutnu qui me colle et m’éneeeeeeeeeeeerve. Il paie mes erreurs car pas de câlin tant que ma liseuse marche pas, na.

Je réencode. Mail. Mot de passe.

Bingo.

J’ai 68 livres dans ma liseuse.  A un près ce serait une kindle érotique…

On m’a bien dit de charger mes livres, car c’est pas parce que tu le vois qu’il est là.

Je me dis que je vais charger les nôtres avec Rachou, et vous faire une jolie photo de la première page, pas de la couverture car j’ai pris une kindle basique, celle à 59 eur (79 au début du billet, mais en promo maintenant), en noir et blanc, et on voit même pas les couvertures, c’est nul. Mais un livre ça sert à être lu, pas à admirer la couverture.

J’ai sept pages de livres.

Mais je parviens pas à passer à la seconde page.

Je me dis que je vais charger les 67 premiers, vu qu’avec ma chance et mon nom, le mien sera dernier. Et je l'ouvrirai pour la photo.

Je charge, je charge, je charge, et je repasse par la page d’accueil.

Mais après 6 livres, la ligne bibliothèque du menu d’accueil, ben elle est passée en page deux.

Ah ah ah, et ça vous fait rire ?

Moi pas, je sais pas passer à la seconde page…

Donc j’ai encore rien lu, j'ai accès à six livres, mais je vais lire le mode d’emploi, j’espère que c’est une version blonde… sinon chuis foutue.

Et dire que si j’avais écrit un billet intitulé « j’ai testé lire un livre », il se serait résumé en ces mots : j’ai pris mon livre, j’ai ouvert mon livre, j’ai lu mon livre.

J’ai encore du taf pour parvenir à lire un livre sur ma liseuse…

Mais je l'aime déjà d'amour.

Août 2013 : «  les livres numériques ma bonne Dame, très peu pour moi, jamais de la vie, moi je dois tenir le livre, le feuilleter, sentir son papier se froisser, le respirer, l’avoir dans ma bibliothèque avec ses 850 petits amis »

Septembre 2013 : « les livres numériques ma bonne Dame, c’est sensas, ça ouvre la porte à plein de découvertes, c’est pratique, c’est facile, et voilà ».

Et oui, y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, paraît-il…

Entre août et septembre, avec Rachel Colas, on s’est lancées dans l’aventure Kindle, elle m’a montré sa toute jolie liseuse en couleur digitale et tutti quanti, et j’avoue que j’ai bavé.

Puis petit à petit, découvrant ce big progrès de la mort qui tue, bien forcée, vu que je mettais tous mes petits écrits en Kindle, merci Rachou de cette super idée, ben ça a commencé à me titiller.

« J’en veux une ».

« Nan allez pas ton truc, toi te faut du livre ».

« J’en veux une ».

« Nan, t’aimeras pas ».

« J’en veux une ».

« Bon okeye ».

(Dialogue avec me, myself and I, of course).

Et me vlà sur Amazon, pour acheter ma liseuse.

Pas livrable en Gelbique, keskesèksebinz ?

Ben non, pour d’obscures raisons de droits ou du genre quoi, impossible d’avoir une liseuse sur amazon.fr livrée en Belgique.

C’est nul.

Faut l’acheter sur amazon.com, où elle passe de 79 eur (en dollars), à genre 129 eur, avec les droits de douane, de taxe, de change et tuti quanti.

J’en veux plus.

Mais en fait si j’en veux.

Alors, à force de tergiverser, d’entendre Rachel (toujours elle, elle est mon ange gardien) me proposer de me la ramener de France quand elle irait y chercher un colis, je fonce et franchis ce pas décisif.

Ce 31 octobre 2013, quelques heures avant le lancement du Nanowrimo, je m'offre ma liseuse. Et une housse. Mauve. Et un chargeur. Inutile, j’en avais déjà un avec mon ipod, tchu. Youpi tralala youplaboum, chuis contente.

Reste à attendre son arrivée.

Tic tac tic tac tic tac, c’est long.

Je vous passe les détails de mes angoisses existentielles, et puis non : eske je vais savoir m’en servir, eskelle va transférer mon stock de livre du pc, eske ça va pas tomber en panne et comment ske je vais faire si jamais, et patati patata.

Et hier, tadaaaaaaaaaaaam, excursion en France et retour de la bête.

Et aujourd’hui, tadaaaaaaaaam, grâce à mon adorable voisine qui a été me la chercher sur sa pétrolette à roulette pendant que je peignais un joli truc à l’aquarelle (après des raisins qui ressemblent à des prunes et une pomme qui ressemble à une pêche, j’ai enfin réussi à peindre un truc qui ressemble à ce qu’il doit ressembler, et même que je trouve ça joli même si c’est pas fini).

Je rentre chez moi et tadaaaaaaaaaaaaaam, keske je trouve sur ma table ?

Ouais, ça !

IMG_7136.JPG

Danse de la joie.

Elle a l’air jolie hein, mais la housse elle est mal fichue, elle cache les boutons, tchu. ça m'apprendra à acheter du cheap.

Enfin soit, danse de la joie.

Angoisses existentielles.

Je branche la bête, qui se charge.

J’allume la bête, qui me demander de m’inscrive via le wifi (ouf j’ai le wifi depuis deux ans, sauvée).

Il me trouve plein de comptes Voo, chuis sûre que c’est mon voisinage, moi c’est pas Voo et moi il me trouve pas.

Sacrebleu.

Diantre.

Angoisse existentielle.

Puis, miracle, je repousse sur « inscription », et ça me trouve mon wifi.

Alléluia.

Ma Kindle me dit bonjour. Elle est polie.

Elle me demande qui je suis.

Ben Anaïs.

Je dois donc encoder mes mots de passe et mail Amazon, pour qu’elle retrouve mes livres, eskelle va les retrouver, allez on y croit.

Je dois encoder l’adresse là à droite, anaisvalente et patati hotmail point be.

J’encode tout correctement, puis je foire pour passer au mot de passe.

Je recommence.

J’encode anairvalente, puis je réussis à encoder le mot de passe.

Message « ce compte n’existe pas. »

Rhaaaaaaaaaaaaaaaa je veux mourir, on me retrouve pas, je vais perdre tous mes livres, achevez-moi, on achève bien les chevaux.

Puis je vois anair, je m’appelle pas anair, mais anais.

Je réencode.

Et par erreur je pousse sur je sais pas quoi et je retourne au menu principal.

Rester calme.

Me débarrasser du Toutnu qui me colle et m’éneeeeeeeeeeeerve. Il paie mes erreurs car pas de câlin tant que ma liseuse marche pas, na.

Je réencode. Mail. Mot de passe.

Bingo.

J’ai 68 livres dans ma liseuse.  A un près ce serait une kindle érotique…

On m’a bien dit de charger mes livres, car c’est pas parce que tu le vois qu’il est là.

Je me dis que je vais charger les nôtres avec Rachou, et vous faire une jolie photo de la première page, pas de la couverture car j’ai pris une kindle basique, celle à 59 eur (79 au début du billet, mais en promo maintenant), en noir et blanc, et on voit même pas les couvertures, c’est nul. Mais un livre ça sert à être lu, pas à admirer la couverture.

J’ai sept pages de livres.

Mais je parviens pas à passer à la seconde page.

Je me dis que je vais charger les 67 premiers, vu qu’avec ma chance et mon nom, le mien sera dernier. Et je l'ouvrirai pour la photo.

Je charge, je charge, je charge, et je repasse par la page d’accueil.

Mais après 6 livres, la ligne bibliothèque du menu d’accueil, ben elle est passée en page deux.

Ah ah ah, et ça vous fait rire ?

Moi pas, je sais pas passer à la seconde page…

Donc j’ai encore rien lu, j'ai accès à six livres, mais je vais lire le mode d’emploi, j’espère que c’est une version blonde… sinon chuis foutue.

Et dire que si j’avais écrit un billet intitulé « j’ai testé lire un livre », il se serait résumé en ces mots : j’ai pris mon livre, j’ai ouvert mon livre, j’ai lu mon livre.

J’ai encore du taf pour parvenir à lire un livre sur ma liseuse…

Mais je l'aime déjà d'amour.


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