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Le Dieu vivant - Une aventure d'Ergün l'errant

Publié le 29 septembre 2013 par Manu17
Comès
Casterman
ISBN 2 203 33501 7
46 pages
1974/1980
(Emprunté à la médiathèque)
Le Dieu vivant - Une aventure d'Ergün l'errant
Mes impressions: 
Lors de ma première visite à la nouvelle médiathèque de ma ville, deuxième trouvaille, un album de Comès. Cool ! Trop content, je me saisis de ce Dieu vivant pour ne plus le lâcher. Un Comès que je n’ai pas encore lu, il en reste quelques-uns, je ne pouvais pas le laisser passer. 
"Dans une galaxie lointaine, un étrange véhicule fend les noirs abîmes des mondes interdits !..." 
Après un tel incipit, je dois bien reconnaitre que je me trouvais un peu partagé. La part en moi qui adore Comès se disait que c’était poétique tandis que la part un peu plus lucide se disait ça commence mal…
Ayant voulu se révolter contre ses chefs, un homme a été exilé, condamné à vagabonder sans fin dans la galaxie, il est devenu Ergün l’errant. Son vaisseau atterrit en catastrophe sur Shé, la planète fleurie, peuplée de femmes-fleurs et d’hommes-papillons. Les femmes-fleurs habitent la canopé, dans un village situé au-dessus d’une forêt dense et étouffante où même le soleil a du mal à pénétrer. Les hommes-papillons, quant à eux, occupent d’étonnants cocons accrochés à des arbres gigantesques. Tous vivaient en harmonie jusqu’à l’arrivée des dieux qui "descendirent du ciel sur un grand char de flammes", un seul subsiste encore, le Dieu vivant
Un soupçon de Star Trek et une grosse louche de La Planète des singes n’auront pas suffi à faire de cette histoire une réussite. Beaucoup d’idées amusantes et bien trouvées à défaut d’être réellement originales mais qui souffrent d’un traitement un peu simpliste. Des dialogues souvent trop explicatifs, un peu d’ellipses n’aurait pas fait de mal, des personnages et un univers bien trop manichéens qui s’avèrent au final plus souvent risibles que crédibles. Des trouvailles à l’aspect féérique qui tombent en définitive totalement à plat, occultées par le côté ultra kitchissime de l’ambiance et du graphisme. Mention spéciale aux chevelures des femmes-fleurs qui tiennent davantage du bonnet de bain à fleurs en plastiques des années cinquante que de la crinière luxuriante voulue, une véritable horreur à la limite du grotesque. Je terminerai par les couleurs, un patchwork nauséeux de rougeasse, orangeasse, jaunasse, maronnasse, lavasse (.??!!..) à vous faire regretter de ne pas être daltonien !!
Une chose a cependant attirée mon attention, le bonnet à grelots sur la tête de Pustule, le fou diabolique, Silence en porte un semblable dans la bande-dessinée éponyme. Un petit bonheur dans toute cette fadeur !
Le Dieu vivant, un album daté et globalement décevant…
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