La ligne droite, Hubert et Marie Caillou

Publié le 17 novembre 2013 par Faelys

©Glénat septembre 2013, Marie Caillou et Hubert

One-shot bouleversant, délicat et frontal, ou la trajectoire pure et cruelle d'un garçon qui aimait les garçons

"Hadrien vit dans un petit village au fin fond de la Bretagne. Étouffé par sa mère castratrice et l’éducation stricte de son école religieuse, il se réfugie dans les livres. Ce tempérament solitaire, ainsi que la petitesse d’esprit de son village empêchent Hadrien de s’épanouir et de profiter de sa jeunesse. Il ne se sent pas à sa place. Malgré tout, il va commencer à fréquenter Jérémie, le bellâtre du lycée, avec lequel il partage finalement beaucoup de points communs. Cette complicité entre eux va progressivement donner naissance à des sentiments de plus en plus forts."


©Glénat septembre 2013, Marie Caillou et Hubert

Un format italien, un graphisme rigide et rétro par sa ligne claire au service d'un texte fort. Rigide comme le milieu conservateur qui rejette la différence d'Hadrien. Les sentiments lumineux du jeune garçon ne peuvent grandir dans la sombre incompréhension qui l'entoure et la chute est inexorablement dramatique. Sa souffrance et son impuissance sont aussi vibrantes que les glaciales tonalités bleu et roses délavées de cet album poétique et sensible. Des raccourcis manichéens et une certaine simplicité teintent la mécanique de l'histoire, mais dénonçant bien la persistance quelque soit l'époque et le lieu de l'incompréhension de l'homosexualité quand l'entourage garde des œillères et que la famille ne soutient pas.

J'ai été surprise par le dessin dans les premières planches mais j'ai ensuite reconnu que cette ambiance figée collait bien au cadre. Le texte est parfois en retrait par rapport aux dessins qui portent à eux seuls ce sujet délicat. L'intrigue m'a émue, malmenée et attristée à la fin. La solitude et le désespoir d'Hadrien sont une torture. (non, pas de revirement salvateur de dernière minute). Une juste façon d'aborder la thématique de l'homosexualité, à compléter par d'autres pour ne pas tomber dans le pessimisme radical.

Attention, histoire puissante qui peut chavirer !

 Le site de Marie Caillou

Des interview audio du scénariste Hubert sur expressbd


©Marie Caillou

blog littérature jeunesse, blog livres

©Glénat septembre 2013, Marie Caillou et Hubert

One-shot bouleversant, délicat et frontal, ou la trajectoire pure et cruelle d'un garçon qui aimait les garçons

"Hadrien vit dans un petit village au fin fond de la Bretagne. Étouffé par sa mère castratrice et l’éducation stricte de son école religieuse, il se réfugie dans les livres. Ce tempérament solitaire, ainsi que la petitesse d’esprit de son village empêchent Hadrien de s’épanouir et de profiter de sa jeunesse. Il ne se sent pas à sa place. Malgré tout, il va commencer à fréquenter Jérémie, le bellâtre du lycée, avec lequel il partage finalement beaucoup de points communs. Cette complicité entre eux va progressivement donner naissance à des sentiments de plus en plus forts."


©Glénat septembre 2013, Marie Caillou et Hubert

Un format italien, un graphisme rigide et rétro par sa ligne claire au service d'un texte fort. Rigide comme le milieu conservateur qui rejette la différence d'Hadrien. Les sentiments lumineux du jeune garçon ne peuvent grandir dans la sombre incompréhension qui l'entoure et la chute est inexorablement dramatique. Sa souffrance et son impuissance sont aussi vibrantes que les glaciales tonalités bleu et roses délavées de cet album poétique et sensible. Des raccourcis manichéens et une certaine simplicité teintent la mécanique de l'histoire, mais dénonçant bien la persistance quelque soit l'époque et le lieu de l'incompréhension de l'homosexualité quand l'entourage garde des œillères et que la famille ne soutient pas.

J'ai été surprise par le dessin dans les premières planches mais j'ai ensuite reconnu que cette ambiance figée collait bien au cadre. Le texte est parfois en retrait par rapport aux dessins qui portent à eux seuls ce sujet délicat. L'intrigue m'a émue, malmenée et attristée à la fin. La solitude et le désespoir d'Hadrien sont une torture. (non, pas de revirement salvateur de dernière minute). Une juste façon d'aborder la thématique de l'homosexualité, à compléter par d'autres pour ne pas tomber dans le pessimisme radical.

Attention, histoire puissante qui peut chavirer !

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Des interview audio du scénariste Hubert sur expressbd


©Marie Caillou

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