« Votre père est un voleur. Il a subtilisé toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans vos yeux. »
Dans la série : « les techniques de drague à deux balles », j’adore celle-là. Dans notre civilisation de la rencontre 2.0, rien de tel qu’une bonne ficelle de séducteur, ou plus exactement, de quelqu’un qui tente sa chance…
Aussi loin que je m’en souvienne, je n’ai jamais eu recours à la technique dite « du voleur d’étoiles » pour me prendre des râteaux, car tant d’autres de mes initiatives ont fait preuve de leur inefficacité.
J’observe qu’aujourd’hui, malgré l’apparente facilité de rencontre qu’offrent les sites dédiés, malgré le « matching » des critères, la proportion des célibataires ne semble pas avoir significativement décru.
Avant, on était seul avec son téléphone à fil qui ne sonnait pas, avec sa boîte aux lettres invariablement vide, et avec ses illusions, sans savoir dans quelle direction on allait pouvoir offrir son cœur.
Aujourd’hui, on est seul derrière un écran, si proche et si loin d’autres personnes seules derrière un écran, et avec ses illusions, sans savoir…
Le virtuel, c’est frustrant, c’est facilitant, c’est fuyant, c’est futile, c’est essentiel, c’est… le monde qui nous attend si l’on juge la progression spectaculaire des réseaux sociaux de tous types.
Tous « friends », bientôt, mais jamais proches. Le vrai défi de l’avenir ne sera-t-il pas de nouer et de construire des relations tangibles, durables et physiques ?
On ne se parle plus, on s’envoie des e-mails ; on ne se téléphone plus, on s’écrit des textos ; on se regarde via les webcams, on a plus d’amis virtuels que réels, mais que faisait-on avant de passer des heures devant nos claviers, nos écrans de smartphones et nos tablettes ? Dans la vraie vie…