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Le cinoche à Jules-(special Big John Part 2)

Publié le 20 novembre 2013 par Jules

-New York 1997 (1981)

escape-1997

Dans un futur proche, du fait d’une criminalité galopante, l’ile de Manhattan est mise en quarantaine et transformé en prison de haute sécurité. Suite à un acte terroriste, l’avion du président se crashe dessus. Contre une remise de peine, un ancien mercenaire est missionné pour le récupérer.

Difficile d’imaginer, quand on connait ses débuts d’enfant star chez Disney, que Kurt Russell ai pu incarner la quintessence d'un héros solidement burné comme Snake Plinsken. Plus qu’une sympathique série B d’anticipation, Escape From New york a surtout imposé une nouvelle icône à la culture populaire. En effet, ce personnage de dur à cuire à la Nick Furry (plus comic Book tu meurs) a été décliné sur de nombreux supports. Plisken est l’archétype du héros selon Carpenter, et annonce une décennie de personnages virils comme on les aime.

New York 1997 fait parti de la catégorie des  « bons films du samedi soir ». D’une idée saugrenue mais diablement excitante, John Carpenter nous offre un pur spectacle jouissif et décomplexé. Aidé par un staff technique ultra compétent (dont des Matte painting exécutés par un jeune James Cameron), il arrive sans mal à masquer le  faible budget du film. Et puis c’est Fun New York 1997 ! Peu importe les énormités du script (Russell traverse la moitié de Manhattan en 15 minute et en boitant !) on se régale des répliques « mortelle » de Plisken. (Appelez-moi  Snake ! -Y a quoi à Broadway ?) Et de revoir les trognes incroyables de ces vieux briscards de Lee van Cleef et Ernest Borgnine.

-Halloween (1978)

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Michael Myers, un dangereux psychopathe responsable de l'assassinat de sa sœur 15 ans plus tôt, s'échappe de l'asile où on l'avait enfermé et s'apprête à faire vivre au habitant d'une petit ville des Etats Unis, leur pire nuit d'Halloween.

Halloween est un film important pour le cinéma Américain, outre son succès phénoménal au Box Office (l'un des films indépendant les plus rentables de l'histoire), il a créé un genre à part, le Slasher Movie. Mais paradoxalement, il là enterrer aussi. En effet tout les stéréotypes des slashers, les baby siters, sexe = mort, les jeux de cache-cache avec le boogyman, ne fonctionneront jamais totalement dans la montagne de navets qui sortiront ensuite.* Or ici tout fonctionne. Pourquoi ?

Parce qu'Halloween est un pur exercice de style entièrement basé sur la mise en scène. Un film totalement abstrait. Le scénario (mais y en a t'il vraiment un ?) est volontairement binaire pour permettre à Carpenter de créer une véritable symphonie visuelle. John dilate le temps de façon spectaculaire et fait comme si la caméra  fonctionnait de façon indépendante de l'histoire et des personnages. On ne sait donc jamais ce qu'on va voir à l'avance et on se surprend à scruter en permanence le cadre dans l'appréhension d'apercevoir la silhouette de Michael Myers. Ce qui à fait dire à juste titre au critique de cinéma Jean Baptiste Thoret que l'élément purement fantastique du film est en faite sa mise en scène.

Maitre étalon du film de suspens au cinéma, on peu ainsi dire qu’Halloween et la suite stylistique du Psychose d'Alfred Hitchcock.  (Pas étonnant que l'héroïne soit joué par la propre fille de Janet Leight**.) Les deux films forment un dyptique qui a influencé de manière séminale tout le cinéma d'angoisse des 30 dernières années. Démontrant, même maintenant, combien John Carpenter est un cinéaste crucial et monstrueusement sous estimé.

*Surtout le fait que le tueur soit quasi invulnérable, car Myers, plus qu'un homme, est un concept. D'ailleurs Carpenter en interviews appel ce personnage "The Shape" (la forme), démontrant le côté abstrait de Myers et qu'il ne faut pas l'appréhender de manière réaliste.

**Janet Leigh qui jouera dans son film suivant le génial Fog, sorte de prolongement des oiseaux cette fois ci.

Générique.


Zombie-Zombie - Halloween {John Carpenter... par scootaway


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