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Le cinoche à Jules-Taxi Driver

Publié le 25 novembre 2013 par Jules

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Difficile d’aborder un tel monument. Et surtout de passer après la pléthore d’analyses qui ont vu le jour depuis. Fleurons de ce que l’on a appelé le « nouvel Hollywood », Taxi Driver est un film qui continue même aujourd'hui de fasciner les spectateurs du monde entier.

Le film est extrêmement moderne dans son approche de la violence. Elle est totalement décomplexée comme dans la plupart des films américains de cette période. Moderne également par la caractérisation de son personnage principal.   Travis Bickle est un anti héro brisé par le Vietnam qui veut purger les rues de new York de la racaille. Néanmoins Scorsese multiplie les hommages au cinéma de l’âge d’or. Principalement  à  La Prisonnière du désert de John Ford dont Taxi driver est une sorte de remake pervers.  Bickle veut sauver contre son grès Iris comme John Wayne le faisait avec Nathalie Wood.  Scorsese rend  également hommage aux films de Michael Powell et ceux de Robert Bresson.*

Martin filme du point de vue de Bickle et le spectateur est sans cesse bousculé par les changements de tons et les choix de mises en scènes. Accélération, ralentis, effet expressionnistes et mouvement de caméra qui accompagnent (ou non) De Niro et qui  donnent l’impression d’être plongé dans le rêve de Travis. D’ailleurs, au début du film le personnage apparait entouré d’une nappe de fumé. La merveilleuse musique du grand Bernard Hermann participe également à l’aspect onirique de l’ensemble et est inoubliable.  

Le Vietnam, le racisme ordinaire, l’autodéfense, le cloisonnement de la société, l’assassinat politique (etc.) Taxi Driver brasse une multitude de thèmes. Mais c’est surtout la lente progression vers la folie d’un homme ordinaire. De Niro y est exceptionnel. C’est surtout grâce à lui qu’on se sent si proche de Travis. Jusqu’au final qui marque une rupture totale entre le spectateur et lui (comme un réveil brutal). D’ailleurs la toute fin du film est d’une amoralité sidérante et créa un beau petit scandale à sa sortie.

*Les citations sont  très subtiles, un mouvement d’appareil, parfois juste un plan ou une couleur.


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