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Vandalisme, équipe 1, suite

Publié le 27 novembre 2013 par Sambuca

Bientôt je ne voyais plus les enfants, le bungalow était abandonné, pas de rideaux aux fenêtres, pas de mobilier visible à l'intérieur. Pendant de longs mois je n'ai plus vu personne. Environ 2 ans de bonheur, le paradis de retour à Romilly. Plus rien n'était volé.

J'ajouterai que mon voisin, celui qui est souvent présent, a lui aussi été volé. Il est allé porter plainte auprès de la police municipale. Il lui a été répondu qu'ils avaient d'autres préoccupations. La suite de mon histoire montrera que nous n'avons rien à espérer de la mairie ou de la police. Lorsque mon voisin a installé une gloriette, il l'a scellée dans du béton.

Un jour un homme assez âgé qui aimait bien venir bavarder et qui habitait dans la partie habitable de Romilly me raconta que le père était en prison pour 2 ans. Je ne sais si c'est vrai mais cela correspond bien à ma période de tranquillité. Il m'a même dit où vivait le reste de la famille, dans une autre ville dont je n'ai pas retenu le nom.

Je corrige : pendant cette longue période de paix, il y a eu cependant un vol, tous les végétaux plantés ce jour-là, et aussi des giroflées un peu trop visibles et un outil assez coûteux que j'avais laissé car j'étais devenue moins méfiante.

giroflées romi 20 avril 2012 068.jpg

Mais je sais qui est responsable de ce vol. Un entrepreneur de Varennes sur Seine d'élagage, démoussage, petits travaux, est venu me draguer à Veneux. Mais il n'était pas compétent pour l'élagage de mes grands arbres de forêt de plus de 100 ans. Je ne sais pourquoi, je suis sans doute bavarde, je lui ai dit que je cherchais quelqu'un pour Romilly. Il a insisté pour venir voir le travail. Cela me paraissait bien loin mais il y tenait et ne ferait pas payer le trajet. Difficile de refuser. Il est venu avec un ouvrier. Cet ouvrier connaissait tout de mon quartier de Romilly, l'existence du bungalow et, inquiétant, la nature et des détails de mon terrain comme l'existence d'un tube métallique peu visible qui pouvait occasionner des dommages à la carrosserie si on ne le voit pas. Je suis devenue méfiante, c'était encore un membre de la famille de voyous. Avec raison car le lendemain les plantes et l'outil avaient disparu. J'ai dit à ce petit entrepreneur ce que je pensais et que je le rayais de mes fournisseurs. Il n'a pas nié l'action de son ouvrier.

Depuis il me relance régulièrement, 3 fois ce mois-ci. La première fois c'est un homme inconnu qui s'est présenté mais il tenait à la main la carte de l'entreprise. La deuxième fois il est venu lui-même, m'a dit qu'il avait renvoyé l'ouvrier. La troisième fois c'est la carte de son entreprise que j'ai trouvée dans ma boîte aux lettres. Il n'interviendra jamais chez moi. Il y a à Veneux une vraie entreprise d'élagage avec des ouvriers très compétents, des élagueurs acrobates comme on voit dans les revues de jardinage, pas le genre à retourner voler les plantes des clients.

Mon bonheur a eu récemment une fin. J'ai ressenti comme un mauvais présage la disparition de mes poires pas mûres. J'ai fini par toutes les retrouver au sol, toutes mordues et laissées là :

poire romi 17 oct 2013 028 (2).jpg

Elles étaient immangeables puisque pas mûres mais avaient toutes le même aspect et ils les ont toutes goûtées une par une. Quel niveau d'intelligence !

La semaine suivante mes craintes ont reçu confirmation, j'ai vu les enfants. Ils sont venus sur mon terrain, l'air innocent pour renouer amitié. Je leur ai encore dit que je ne fréquente pas les voyous et les ai priés de partir. La suite est certainement une vengeance mais il n'ont pas fait cela tout seuls, il fallait la force d'au moins un adulte pour arracher le poivrier et surtout renverser le grand pot.

Pour l'instant ils ne vivent pas ici mais viennent y passer la journée, certainement chez les cousins, la deuxième équipe, celle des ferrailleurs pollueurs.


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