Ahmad al-Jarba au Caire, hier, 27 nov. 2013
La principale coalition de l’opposition syrienne, soutenue par l’Occident a confirmé hier, mercredi, par la voix de l’esclave Ahmad Al-Jarba, depuis Le Caire, en Égypte, dans un hôtel -quelle classe-, qu’elle allait participer à la conférence de paix parrainée par l’ONU, dite de Genève II. Entre atermoiements et voltiges mensongères, perdus dans des salmigondis sans fin ni fond, les masques tombent.
La grande fanfaronnade se poursuit entre entourloupe et déclarations empruntées à ses maîtres, avec des exigences de vendus à l’Occident. Ahmad Al-Jarba, agent à la fois d’Al-Qaïda et de l’Occident, l’homme de l’Arabie saoudite, a déclaré que son groupe "rejette la participation de l’Iran à la conférence, à moins qu’il retire ses forces de défense qui combattent pour le compte d’Al-Assad, ainsi que les troupes du Hezbollah libanais, allié iranien et soutiens, tous les deux, à celles d’Assad." Aucun mot sur la horde de barbares dits "rebelles" issue des deux groupes liés à Al-Qaïda, Jabhat al-Nusra et l’Etat islamique en Irak et au Levant, venus de partout dans le monde mais exigence de corridors humanitaires dans les zones dites "rebelles" assiégées et la libération des prisonniers politiques. De qui se moque-t-il ?
Mais, l’enfumage ne s’arrête pas là. Ils veulent donc, le beurre, l’argent du beurre et la fermière en option. Voilà des gens, qui perdent ville après ville mais exigent que le chef d’en face, qui est entrain de les laminer, s’écarte du pouvoir ou soit écarté par une mascarade retentissante alors que, eux, initiateurs de la guerre avec la complicité de l’étranger, sans effort, arriveraient au pouvoir les pieds joints. Pire, alors qu’à la mi-2014, il est prévu une élection présidentielle, on sent bien cette fuite en avant qui ne dit pas son nom. Le président Bachar al-Assad, en Syrie, n’est pas le problème, mais bel et bien cette soi disant opposition qui pactise avec l’ennemi et fait les yeux doux à Al-Qaïda. Pourquoi aucun mot sur ces groupes terroristes ? Cherchez l’erreur ! Après la folie libyenne, l’Occident, avec encore une fois la complicité de Syriens anti-patriotiques, veulent mettre sur pied une démocratie d’exclusion dans le sens où, il faut exclure de facto un camp.
Violence, mensonge, violation du droit international, djihad et wahhabisme ne peuvent se fonder sur aucune base démocratique encore moins sur un semblant d’Etat de droit. A juste titre donc, les responsables syriens disent que le président Bachar Al-Assad ne cédera pas le pouvoir. Obama doit certainement s’en souvenir, le monde entier aussi. Lors de ses premiers Caucus pour la désignation du candidat démocrate à la Maison Blanche, quand il mènait au score face à Hillary Rodham-Clinton, cette dernière lui suggéra de tout laisser tomber avec la promesse de la vice-présidence. Alors, ce dernier lui rétorqua: "Comment peut-on demander à celui qui est entrain de gagner de se retirer ?". Fin de citation. Pourquoi cette logique implacable serait valable pour Obama et pas pour Bachar al-Assad ? Le départ d’Al-Assad serait une victoire sur tapis vert inacceptable. Une imposture. Cette envie prouve au moins une chose: comme seul rêve pour ces vendus, celui d’être calife à la place du calife. S’ils aimaient tant la Syrie, ils allaient désavouer les terroristes et revenir participer à la reconstruction de ce pays qu’ils ont détruit à 60% et participer à la prochaine élection présidentiele. C’est simple et limpide.
Hélas, sans assise ni légitimité, ils sont obligés de jouer par ruse. Des subterfuges qui ne peuvent passer comme une lettre à la poste. Quand on veut la paix, on fait au moins des concessions. Mais, que voit-on ? Une clique de mauvais perdants et de mauvais joueurs, prêts à tout pour hériter du pouvoir sans concourir à sa conquête légitime. L’"opposition syrienne joue sont rôle peut enviable donc, en brassant du vent à tout va, tous azimuts. Piégée, ne pouvant que compter sur les ennemis de la Syrie, sa dialectique belliqueuse n’est que de l’esbroufe. En réalité, elle n’a pas et n’a jamais eu les moyens de sa politique car, en définitive, et elle le sait très bien dans son for intérieur, seul le peuple syrien sera souverain. Et dans ce jeu, elle sait qu’elle n’est que la portion congrue et éphémère des ennemis de la Syrie.