[NOUS FLEURIRONS NOS TOMBES AVEC DES PLUMES D’OISEAU]
Nous fleurirons nos tombes avec des plumes d’oiseaux.
La nuit regardera la pluie mouiller les pierres
sous ses lèvres humectées de salive et de vent.
J’aurai cessé de parler aux morts.
J’aurai réappris le vide.
L’oubli capture
jusqu’aux reflets demeurés trop longtemps derrière les
miroirs
eux-mêmes peints à la gouache
depuis la naissance de la lumière.
Colette Klein, Mémoire tuméfiée, suivi de Lettres de Narcisse à l’ange, Éditions Éditinter, 2013, page 19.
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"Pas même le reflet d’un portrait, dernier témoin d’une identité perdue,
pas même le ruban dénoué d’une vie en forme de rêve.
Que restera-t-il derrière le silence ?"
[... ] »
Extrait de Claude Albarède, « Bonnes feuilles », in Diérèse, n° 61, été-automne 2013, page 292.

COLETTE KLEIN

■ Voir aussi ▼
→ (sur le site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique sur Colette Klein
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