[TOUJOURS CETTE ENVIE DE T’OUVRIR]
Toujours cette envie de t’ouvrir
d’aller
et jamais le vent ne se lève
Ton regard est semblable
à cet oiseau terrible
qui vole immobile en toi
Et la mort est déjà au fond d’une vitre
dans un ciel qui ne bouge pas
Cet oiseau
tourné vers le mur
qui attend
qu’on lui ouvre
enfin l’espace
Et qu’un seul cri
au matin
délivrera
On t’appelle
sans que nulle voix
ne se soit fait entendre
On t’appelle
au-delà de la vitre
là où ta propre voix s’auréole
là où tu meurs
Jean-Louis Giovannoni, Derrière la vitre (1982), I, in Les choses naissent et se referment aussitôt, Poèmes de 1974 à 1984, Éditions Unes, 1985, pp. 143-145.
JEAN-LOUIS GIOVANNONI
Ph. © Phil Journé
Source
■ Jean-Louis Giovannoni
sur Terres de femmes ▼
→ Ce que l’immobile tient pour geste (extrait de Pastor, Les Apparitions de la matière)
→ Envisager (note de lecture de Tristan Hordé)
→ Il faut si peu de chose
→ Issue de retour (note de lecture d’Isabelle Lévesque)
→ Issue de retour (note de lecture d’AP)
→ Mère
→ Notre voix
→ Jean-Louis Giovannoni | Stéphanie Ferrat, « Les Moches » (note de lecture d’AP)
→ Jean-Louis Giovannoni | Marc Trivier, Ne bouge pas ! (note de lecture d’AP)
■ Voir | écouter aussi ▼
→ (sur Terres de femmes) 3 février 1984 | Lettre de Raphaële George à Jean-Louis Giovannoni (+ La Main de Raphaële George, par Jean-Louis Giovannoni)
→ (dans les numéros 19-20, « Utopie » [Espace Corse] de la revue numérique québécoise Mouvances) deux poèmes inédits de Jean-Louis Giovannoni, traduits en corse par Jacques Fusina
→ (sur le site grande menuiserie de Nolwenn Eulzen) « Que peut (encore) l’écriture ? », enregistrement d'un entretien entre Jean-Louis Giovannoni et Gisèle Berkman (19 avril 2013)
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