Se préparer pour le live blogging d’un évènement

Publié le 03 décembre 2013 par Ecribouille @Ecribouille

Le live blogging est peut-être finalement ce pourquoi je tiens un blog. Un blog, web log, c’est un réel journal de réflexions et de partage. C’est en tout cas de cette manière que je vois mon blog bien que ce soit un peu vieu jeu à l’ère de la blogosphère marketing-monétisation-trafic à la française.
Mais c’est quelque part ce qui me préserve d’une certaine pression que peut donner les chutes de trafic ou les pertes d’abonnés. Aujourd’hui, mon blog me convient tel qu’il est car il répond entièrement à mon envie (et besoin) de structurer mes pensées de manière verbale tout en réussissant à échanger sur les sujets que j’écris. Écrire un billet des blog est finalement démarrer une conversation sur des sujets qui ne se contenteront jamais d’un seul billet. Et c’est tant mieux car cela permet au journal de bord ,qu’est le blog au sens propre, de vivre et de faire évoluer des questions.

LeWeb est le live blogging le plus intense que j’ai pu faire. J’en ai fait d’autres de ma propre initiative mais je ne m’étais jamais donnée de moi-même l’objectif de suivre et annoter en continu pendant 3 jours de suite le même événement. C’est sportif, mentalement sportif mais ça fatigue.
Je me rappelle qu’à mon retour de Londres je ne voulais plus faire grand chose car deux jours à l’étranger d’écriture m’avaient épuisée.
Heureusement, ma formation initiale journalistique m’a permise d’adopter assez tôt de bon réflexes et surtout une capacité à vite mettre en forme des pensées pour pouvoir me concentrer n’importe où pour écrire quelques mots mes commentaires.

Chacun ne pratique pas le live blogging de la même manière. Il y a ceux qui préfèrent profiter la journée et écrivent toute la nuit. Il y en a d’autres qui étalent leurs publications sur les semaines suivantes. Et il y a les gens comme moi qui aiment vivre à fond les choses et partager en quasi temps réel leurs découvertes car c’est aussi ce qui fait l’intérêt d’être sur place. Je ne suis pourtant pas une machine de guerre. Pour moi, 5 billets par jour c’est très bien, le plus difficile étant de trouver un angle satisfaisant pour ma ligne éditoriale.

Alors cette fois-ci, pour LeWeb´2013 Paris, j’ai décidé de mettre en place une petite stratégie pour être efficace… pour ne pas trop me fatiguer. Vous pouvez prendre les lignes suivantes comme des conseils, mais il faut garder en tête qu’il s’agit ici d’un blog « moyen » avec un seul rédacteur, dans spécialement de contenus de type vidéo et surtout beaucoup de textes et d’images.

1. Que dois-je emmener ?

À la fois le minimum et le maximum. Il faut être efficace, prévoir toutes les situations mais ne surtout pas s’encombrer ! Le risque ? Se rendre compte qu’il nous manque quelque chose qui serait tellement utile, ou d’avoir mal au dos après avoir marcher plusieurs kilomètres entre 2 plénières toute la journée.
Voici ma liste :

  • Cartes des visite personnalisées avec le nom du blog, mon nom réel, mes profils sociaux, mes coordonnées
  • Carnet qui tient dans la main, un crayon. On vous donnera assez de stylo publicitaire sur place. J’ai choisi d’emmener le carnet La Compagnie du Kraft (modèle Rescue Yellow Submarine)
  • iPad Air pour écrire, éditer et mettre en ligne avec un attirail d’application d’édition de contenus digne d’Indiana Jones. Pour les personnes intéressées par ma manière de faire, c’est par ici, je me suis perfectionnée depuis !
  • Appareil photo reflex avec un objectif 18-135 f/3.5-5.6 pour la polyvalence
  • Câble lightning adaptateur carte SD pour lire mes photos depuis l’iPad
  • Smartphone pour avoir mes messageries dans la main et être toujours joignable
  • Stylet Wacom Stylus Bamboo pour dessiner
  • Chargeur iPad et téléphone.

2. Automatisation et gain de temps

Au quotidien j’utilise déjà un certain nombre d’applications qui me permettent de ne pas trop me préoccuper des partages de contenus sur les réseaux sociaux. La plupart du temps (tout le temps en fait), je délègue cette partie à Buffer. Le système de fil d’attente et la planification des partagée me va très bien. Pour le live blogging où j’ai un besoin de quasi temps réel, mon ami IFTTT va me permettre de configurer des partages sociaux depuis mon flux RSS avec les titres et hashtags adaptés sans que je m’en occupe. Make the Internet work for you, c’est ce qu’ils disent.
Ainsi la même chose sera faite avec mon site tumblr art-2.fr où je mettrai en ligne mes croquis pour un partage Twitter, Pinterest, Facebook ou autres.
L’avantage est qu’on peut aller assez loin dans les configurations de recettes sur IFTTT pour finalement automatiser des partages avec une vraie personnalisation. Le ping est en moyenne de 15 minutes, c’est suffisant.
Autre astuce de gain de temps, j’ai configuré mon appareil photo pour qu’il enregistre les images et double : un format JPEG de petite taille, un format brut. Ainsi les images seront directement exploitables sans peser 12 tonnes de chargement, sans bloquer d’office la mémoire et ma tablette. Et si je veux, je pourrais retoucher des images que j’ai gardé au format RAW plus tard.

3. Organisation pratique

Le programme de l’élément, on vous le donnera 1 fois par jour au minimum. Ce n’est pas laper. Ne de l’imprimer ou de s’encombrer d’un papier que vous aller perdre. En revanche j’aime noter quelque chose qui ressemblera au minimum de ce que je dois voir et écouter dans la journée, repérer en avance. Mais il est important d’avoir des moments où on n’a rien de prévu pour flâner et partir à la découvertes de quelques bonnes surprises.

4. Pendant les conférences

Pour la prise de notes, j’aime utiliser une interface neutre dans laquelle je pourrai ignorer les appels à la distraction. Je laisse la connexion Internet pour des recherches complémentaires.
J’essaie ensuite de me placer ni trop loin ni trop prêt. À Londres (LeWeb´13 London) j’ai profité des tables spéciales Official Blogger mais c’était à cause de ma batterie d’ordinateur en fin de vie. Maintenant que j’ai une tablette qui me promet 10 heures d’autonomie, je n’ai pas très envie de rester toujours au même endroit.
Je préfère me planquer au milieu des sièges spectateurs et faire un peu ce que je veux, prendre éventuellement la liberté de décrocher totalement d’une conférence en attendant la suivante. J’ai un besoin de prendre un peu de recul même physiquement sur un discours pour réussir à pondre quelque chose. C’est ainsi que je fonctionne.

5. Parler

Le networking, ce n’est pas mon truc. Pourtant, j’aime rencontrer des gens, et quand je commence à être intéressée je deviens peut-être un peu trop bavarde.
Il faut savoir que dans ce genre d’événement, tout le monde veut parler à tout le monde, ou alors pas du tout. Avec ma dégaine de jeunette première de la classe, ce n’est pas forcément évident d’être bien sociable. Je vais souvent préférer rester dans une zone de confort question/réponse avec des personnes qui ne cherchent qu’à me présenter des choses plutôt que d’arriver à converser et c’est regrettable. Je n’arrive pas vraiment à doser la proposition question pour connaître mon interlocuteur/parler de moi. N’aimant pas toujours qu’on me pose des questions, je n’aime pas forcément en poser, et je n’aime pas toujours répondre non plus… Mais j’y travaille, j’y travaille.

6. Comment s’habiller ?

Les mauvaises langues diront que c’est une question absolument superficielle. Pourtant dans un contexte ou on va rencontrer beaucoup de personnes à qui on va demander beaucoup d’informations, en donner peut-être autant pour éventuellement laisser un bon souvenir et une carte de visite au passage… C’est important d’être à l’aise dans ses baskets, mais pas trop.
Il faut avoir la tête du client, c’est la première chose qu’on verra de vous, comment vous serez fringués, si vous avez la gueule de bois, ou si vous avez bu trop de café.
De mon côté, je me dis que je dois être habillée comme au bureau. Propre, un peu coiffée, dans des vêtements dans lesquels je suis à l’aise, idem pour les chaussures et ça ira. L’idée est d’être présentable et soi-même à la fois pour qu’il n’y ait pas de confusion non plus. Le vêtement est social et je n’ai aucune envie d’être over the top ou qu’on me prenne pour une adolescente attardée, bien que je le sois par moment.

7. Faire des pauses

Live blogger est une question d’endurance, et la meilleur façon d’être endurant c’est de se ménager. Si vous sentez que vous avez besoin d’une pause pour prendre l’air, faire une micro sieste, boire un café, rigoler avec les copains, passer un coup de fil, ne rien faire… prenez votre pause. L’événement ne s’arrêtera pas si vous n’êtes pas là, vous aimez ce que vous faites personne n’est là pour vous dire que vous devez faire. Alors vous avez bien le droit de prendre un peu d’air frais Et surtout, c’est souvent pendant les moments les plus inattendus qu’on fait les meilleures rencontres.