Les contes de la rose, chapitre IV

Publié le 04 décembre 2013 par Observatoiredumensonge

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Jean-Marie Pieri nous propose un conte moderne sur l’incompétence des socialistes au pouvoir : à savourer avec délectation…

A l’Observatoire du MENSONGE, nous aimons la liberté de publier.

 TRIBUNE LIBRE 

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

   Les contes de la rose   

Par Jean-Marie Pieri

Chapitre IV

Entretien privé: 2ème partie

⁃  Un instant, prunelle de mes yeux!

Le roi se rua sur le portable avec une rapidité que sa corpulence n’aurait laissé supposer, ses yeux brillaient, les blagues il adorait les faire aux autres, sans avoir à les subir, les technologies amélioraient l’image et ouvraient un champ illimité. Sa faiblesse, c’était les SMS qu’il envoyait à tout le monde pour contrôler la réactivité de ses collaborateurs.

⁃  Qui est à l’appareil… (pause) non ce n’est pas lui… le roi est sorti faire son footing.

⁃  …

⁃  Mais non, imbécile, c’est moi!

Le roi éclata d’un rire de crécelle assez juvénile, il se massait les côtes de sa main de poupée, plutôt dodue, il fit un signe à la dame qui se renfrognait de ne plus être au coeur de l’évènement.

⁃  Ne pars pas, je dois encore te parler, mais non pas toi, je parle à ma… dame de coeur.

⁃  Qui est-ce… la voix se brisa, boudeuse…

⁃  C’est le ministre des champs… eu… c’est compliqué… les celtiques bougent, oui les bonnets écarlates, que ce benêt a laissé… les paysans s’en mêlent, les routiers aussi, ils bloquent les routes et détruisent les portiques, les éleveurs en rajoutent, refus de payer les taxes, depuis le scandale du Financier j’aurai tout subi, il couvrait l’appareil par précaution.

Le roi s’installa à califourchon sur une chaise, comme sur un cheval. Il levait un bras armé d’un sabre imaginaire prêt à conquérir la terre entière et à affronter tous les ennemis du monde, de l’autre il décrivait des moulinets avec le téléphone.

⁃  Fais de ton mieux, gagne du temps, mets en place une commission, ils aiment ça! Mais si, tu vas les convaincre, andouille…(pause) oui, appuie-toi sur les syndicats, tu as de l’expérience enfin…(il écoute nerveux) non, je te l’interdis, ne fiche pas tout par terre, ils sont à notre botte… oui, au culot, comme d’habitude…(conciliant) et tu sais ce que tu dois faire dans ces cas là, agis en conséquence…(cassant) tu es ministre par tous les saints du cartel, tu représentes l’Etat, non de non… (très longue pause) Ne sois pas si timoré et c’est moi qui manque d’énergie après ça, avec ta taille imposante de joueur de rugby, tu ne vas pas te dégonfler… (soupir compatissant) bouge-toi, tu me rappelles dans deux heures et on fait le point, je veux une synthèse ce soir au plus tard sur mon bureau, botte leur les fesses c’est compris!

Il coupa sèchement et jeta l’appareil sur le canapé qui lui servait de lieu de repos pour la sieste quotidienne qu’il s’octroyait, dix-quinze minutes pas plus, le temps de faire le vide dans son esprit. Le teint livide, il se couvrit le haut du front et les joues.

La dame vêtue d’un tailleur se massait les jambes tout en l’observant, elle le sentait embarrassé et celà éveillait sa curiosité! Elle lâcha impatiente.

⁃ Eh bien, que me veux-tu?

Le roi se tortillait, incapable de prononcer une parole! Elle rit à pleines dents! Une vraie carnassière, pensa-t-il, une mangeuse d’hommes.

⁃ Premier déteindrait-il sur toi, mon cher, quel mutisme étonnant!

Atteint dans sa dignité, il toussa en préambule.

⁃ Ecoute, ce que j’ai à te dire, n’est pas facile à dire…

Elle le fixait l’air dur, les lèvres pincées, prête à exploser de colère, mais se domina en admirant ses jambes qu’elle avait assez belles. Le roi toujours silencieux observait son visage incliné, la lumière d’une lampe en éclairait une partie ce qui accentuait la dureté du profil en partie caché par la chevelure et lui donnait l’apparence irréelle d’un masque de théâtre grec!

Le roi se jeta à l’eau.

⁃ Il m’est revenu que tu écrivais, que tu communiquais beaucoup avec la presse sur des sujets politiques sensibles, c’est très délicat, tu dois t’imposer un devoir de réserve, ne pas critiquer l’action de certains, sans m’en avertir, tout un code de bonne conduite que…

Elle l’interrompit d’une voix blanche.