★ un cadeau de noël unique ★

Publié le 04 décembre 2013 par Uncharles @charlesduvoyage


70×100 cm
800€

vendredi 25 février, quatrième jour à dakar, premier atelier au centre khar yalla, un an après le premier atelier des pieds sur terre en afrique ; en une sorte de cérémonial, je reviens sur mes pas, avec la surprise pour tous de me voir réapparaitre et comme je le pensais la joie des retrouvailles ;levé tôt, je pars de yoff layenne, un car rapide jusqu’à la patte d’oie, traversée de khar yalla en ébulition, il est 9 heures, le soleil commence à cogner très fort, chargé comme une mule, papier, peinture, pinceaux, je commence à suer, mais ça va dépoter ;je suis en avance j’en profite pour aller boire un bon café touba devant le centre, je discute avec le menuisier devant la porte qui m’a reconnu et me demande comment ça va, depuis l’an dernier ; son atelier est dans la rue, cette année il a construit une petite cabane pour ranger ses outils le soir et éviter d’avoir à les transporter chaque jour ;il est dix heures, je rentre dans l’école, toujours aussi émouvant, 250 enfants, 3 ans, 4 ans et 5 ans, 500 yeux qui me regardent, des petites mains qui s’agitent, ils veulent tous serrer la mienne, un peu d’agitation "hé, hé ! faites silence, croisez les bras", tout le monde croise les bras, comme par magie ; je prépare le matériel , les maitres et maitresses sont rompus à l’exercice et préparent la salle, nous distribuons pinceaux, peintures, feuille et ça démarre ;comme certains petits étaient là l’an dernier, ça part sur les chapeaux de roues et chose fascinante je retrouve les mêmes motifs que l’année dernière ; il y a quelques "cracrabouillages" mais la plupart des enfants s’appliquent, lavent consciencieusement leur pinceau pour changer de couleur, les enseignants à l’affût changent l’eau quand elle est sale, les feuilles quand les enfants ont finis, ils sont parfait ; la séance se passe, je n’ai pratiquement rien à faire que d’observer, m’émerveiller et dessiner ;je sers des dizaines de mains qui se tendent sur mes passages, réponds aux dizaines de "comment tu t’appelles";assis je dessine je rigole avec les petits et je verse quelques larmes de bonheur, d’ailleurs, je me rends compte que depuis un an, je pleurs très souvent, de joie, devant tout les petits tellement mignons et émouvants ;à la fin de la matinée c’est l’apothéose, les enseignants font chanter tout ce petit monde ;"alouette, gentille alouette" un choeur quasi parfait, incroyablement juste et rythmé, 250 pious pious de 3 à 5 ans, ensemble, ça prend au tripes par la puissance sonore dingue ;je chiale encore, comme une grosse madeleine rose, j’ai commencé à bronzer ;
et pour tenter de cacher mes larmes, je reprends avec tout le monde"et la tête, alouette" ;