Magazine Journal intime

Maman, bonne fête !

Publié le 07 décembre 2013 par Gintonhic @GinTonHic

Salut Maman,

Aujourd’hui, tu aurais eu 89 ans. Quasiment pas croyable.

Déjà deux ans que tu nous a quitté dans des circonstances qui nous semblent encore nébuleuses.

Je relisais le rapport d’autopsie dernièrement. Tu avais la bactérie E-colie au moment de ton décès. Est-ce la raison de ta mort?

Je me rappelle, un mois et demi avant ton décès, on aurait dit que tu prenais du mieux. Tu as dit de longues phrases. Pourtant, tu ne faisait que des R-E Re depuis un certain temps. Je me souviens m’avoir dit que c’était peut-être la fin. Un éveil avant de s’éteindre pour toujours. Puis tout a bousculé. Tu as sombré. Faut dire que le centre de soins de longue duré du Pavillon des Seigneurs ne t’a peut-être pas aidé.

Avec les coquerelles qui se promenaient dans ta chambre–ostie, comment se fait-il qu’on a pas viré la place à l’envers???

Pis, quand t’as fait une overdose de médicaments quand ça faisait plusieurs mois qu’on demandaient qu’ils arrêtent de te médicamenter. Merci mon Dieu, on s’est battue.

Pis quand on a dit au Service à la clientèle qu’on croyait que les patients étaient surmédicamentés pour qu’ils ne réagissent plus et de ce fait soient moins de trouble. Et qu’ils ont voulu te changer d’étage.

Ma petite maman, encore parfois, je me demande ce que j’aurais pu faire pour que tu n’ais pas à vivre ces dernières années comme tu les as subies, toi qui avait donné ton cœur et ton âme à aider les autres. INJUSTICE JE CRIE!

Où est-il ce Bon Dieu qu’on nous a fait miroiter? Où était-il pendant que l’Alzheimer te dévorait? Où est Son Cœur?  Pour laisser les bons crever comme des chiens? Existe-t-il seulement ce Dieu infiniment bon?

Maman, la seule chose heureuse est que tu t’es libérée de ce corps terrestre qui a grugé tes années.

J’espère que là-haut, on reconnait ta grandeur d’âme.

Maman, je pense encore à toi quand je magasine. Souvent, je vois de jolis vêtements et je me dis que tu aurais été belle dedans.

Maman, il est difficile d’oublier les dernières années teintées de lourdes tristesses mais aussi de belles joies. Te voir

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sourire devant ton assiette de Roast Beef chez Zappy en prenant un toast me manque énormément.

Bonne fête Maman.

Je te prends dans mes bras. Pis je te fais plein de bisous sur les joues, dans le cou et sur le bec, comme je te l’ai appris. Comme tu as fini pas apprécier.

Maman, je pense à toi tout le temps. Pis je te parle tout le temps.

Mais, dis-moi, Maman, est-ce que je te dérange avec toutes mes histoires ?

Je t’aime, Maman.

Ta fille Ginette

Et je suis certaine que Jocelyne se joint à moi.

Bisous Mélina

J’espère que tu es heureuse. Pis j’espère aussi que tu me guide dans cette vie que je trouve parfois si difficile.

Maman, j’ai besoin de toi. Si tu peux, reste un peu. Juste pour me serrer dans tes bras et me dire que tu prends soin de moi.

Maman, je t’aime.

Bonne fête,

Gigi


Classé dans:On jase Tagged: anniversaire, autofiction, décès, fête, femme, maman, Non classé, Québec, tristesse, vieillir

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