Magazine

Chroniques de l’ordinaire bordelais – Episode 77

Publié le 08 décembre 2013 par Antropologia

Les codeitas

Je ne sais pourquoi, cet automne, le couple de codeitas (« bergeronnettes grises » en français, différentes des colhics, « bergeronnettes printanières » de passage à partir du 15 août) qui s’installe chez moi à cette saison pour l’hiver, m’attire davantage cette année. Ça a commencé en septembre quand l’une m’est apparue dans une tenue particulièrement éclatante. Livre consulté, ce sont les mâles qui ont le front et le jabot d’un blanc immaculé; la femelle aussi élégante, a un plumage plus terne.

Elles se débarrassent de la pluie qu’elles adorent d’un haussement d’épaule. Aidées par le mouvement incessant de leur longue queue, elles sautillent d’une graine de plantain à une béquée de pain ramolli par la pluie. Parfois elles vont se reposer, côte à côte (je n’ose écrire « main dans la main »), sur le toit de la sot, l’ancienne loge à cochon. Puis elles reprennent leur exploration sautillante avant de disparaître puis revenir, toujours ensemble.

Je ne peux cependant oublier les quelques plumes ramassées il y a quelques années, seules traces d’un oiseau attrapé et mangé par une chatte. Mais comme il ne reste aujourd’hui que le matou, les codeitas peuvent sautiller à loisir. Il ne va pas s’abaisser à chasser de petits oiseaux. C’est peut-être pour cette raison que je peux autant, seulement cette année, profiter de leur élégance, de leur amour et de leur humour.

Bernard Traimond



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Antropologia 111 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Ses derniers articles