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Jean-Marie Pieri nous propose un conte moderne sur l’incompétence des socialistes au pouvoir : à savourer avec délectation…
A l’Observatoire du MENSONGE, nous aimons la liberté de publier.
TRIBUNE LIBRE
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
Les contes de la rose
Par Jean-Marie Pieri
Chapitre VI
L’ordre du jour, des ordres toujours.
L’horloge venait de sonner, l’huissier laissa entrer une douzaine de personnes qui prirent place. Le roi se faisait attendre, il entra accompagné de son conseiller.
Le président:
⁃ Messieurs, suivons l’ordre du jour, les urgences sont nombreuses (acquiescement et sourire du roi) nous commencerons par un tour de table rapide, chacun dispose d’à peine une minute… donc pour le Budget, les Finances, la Réforme, la Fonction Publique et les Collectivités locales, l’Industrie, les Affaires Etrangères, l’Education, la Défense, le Commerce extérieur, la Famille, le Logement, la Sécurité Sociale et Santé, qui commence…
⁃ Budget-Finances: Le coeur du problème: l’économie en récession bloque, les dépenses s’envolent, l’impôt rentre mal, taxes, fiscalité et régimes des retraites rendent nos efforts vains, la productivité baisse partout, les ministères doivent montrer l’exemple et la dette devient abyssale et… les intérêts nous assassinent! Trouver de nouvelles sources de financement pour équilibrer le budget!
⁃ Réforme-Fonction Publique-Collectivités locales: A qui la faute … si la tête s’embrouille, les membres n’obéissent plus, l’administration au niveau local, régional, départemental, municipal, tous ces rouages perturbent l’administration préfectorale qui devient incapable d’assumer le bon fonctionnement de l’institution. Trop de collaborateurs, de commissions stériles, simplifier et moderniser un réseau devenu inefficace! Economiser, certes, mais redéployer!
⁃ Industrie-Commerce extérieur: Mêmes difficultés, la bureaucratie paralyse l’initiative, la compétitivité sur les marchés, le pays n’innove plus, n’investit plus dans la recherche… trop de taxes, coûts de production trop élevés. Plus d’agressivité et de courage.
⁃ Affaires Etrangères: Impossible de réduire, sans détruire, notre réseau reste la meilleure image du pays à l’étranger et de son influence, la politique culturelle, économique primordiale et l’axe essentiel de la coopération, mais… aller de l’avant et plus d’audace!
⁃ Education: Un chantier à moderniser et à remodeler qui ne correspond plus à l’excellence préconisée et à l’ambition du pays, plus de profs, pour moins d’élèves certes, mais une ouverture à la modernité, aux axes nord-sud, à ce métissage culturel qui fait bondir le pays vers un avenir lumineux, il faut réformer et repenser la société: Liberté, égalité, fraternité!
⁃ Défense: L’outil doit être préservé, nous marchons sur des oeufs, on ne peut mettre en péril l’équilibre stratégique, notre sécurité par des restrictions budgétaires! Je demande un gel ou un report des mesures en cours!
⁃ Commerce extérieur: Rien à rajouter, tout a été dit!
⁃ Famille, Logement, Sécurité sociale et Santé: Problème tous les comptes sont plombés et nous sommes en terrain miné, les budgets explosent, nous ne contrôlons plus rien! Le problème des retraites reste entier!
⁃ (Le roi fit la grimace et se tourna vers le Président)
⁃ Le Président: Cette réunion n’existe pas et votre devoir de réserve vous impose de ne pas l’ébruiter: c’est pourquoi aucun compte-rendu ne sera publié, ni feuille d’émargement signée. (il se tourna vers le roi qui approuva). Je vais faire passer à chacun un dossier (signe aux huissiers bien alignés) avec les directives secrètes venant des services de Premier, celles-ci sont impératives et vous devrez vous y soumettre, vos suggestions seront intégrées en annexe, tout est chiffré, vous avez quinze jours pour rendre votre copie à Premier, c’est non négociable.
⁃ (un souffle de quasi-révolte passa sur l’assemblée stupéfaite, conciliabules et regards échangés témoignaient d’un malaise diffus.)
⁃ Le Président tenta de calmer le jeu.
⁃ Le Président: Vous n’ignorez pas que Premier va inaugurer une série de consultations avec les syndicats, les acteurs économiques, patrons, PME, décideurs et investisseurs étrangers, la représentation nationale, partis, élus, majorité, opposition avec le plus grand esprit d’ouverture en vue de préparer des négociations secteur par secteur sous la responsabilité de chacun des ministres, les vacances sont finies Messieurs, nous disposons d’un délai de trois mois pour amorcer un changement radical et articuler tous les éléments du changement, le peuple n’attendra pas!