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Huron Total War

Publié le 09 décembre 2013 par Masterpitch

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Eté 1714. Le peuple huron, par la voix de son chef Temoc, apprend la terrible nouvelle. Les Anglais se sont aventurés  au delà du Grand Fleuve, ont passé la Forêt des Esprits, et se dirigent vers le cœur du territoire. Jamais pourtant ils n’avaient osé, empêtrés qu’ils étaient dans leurs conflits au-delà de l’océan. Le peuple huron connaissait bien les bâtons de feu des hommes blancs. Les Français déjà avaient osé s’aventurer par-delà le Grand Fleuve. Et plus jamais on ne les avait revus, échaudés par le nombre de scalps que nous leur avions pris. Mais ils en étaient certains, les Anglais avaient retenu la leçon. Leur fourberie et leur vice, déjà bien connus en Europe, avaient traversé le Grand Fleuve bien avant leurs soldats. On savait bien que la lutte serait bien plus féroce. Non qu’ils soient tellement supérieurs par les armes. Mais ils avaient vaincu bien d’autres tribus auparavant, et savaient à quoi s’attendre. Leurs plans devaient être mûrement réfléchis.

Temoc n’avait jamais jugé bon de nouer des alliances. Ni avec les Européens, ni avec les autres tribus. La fierté de son peuple ne pouvait se compromettre dans une alliance. Pour autant, il avait toujours été conscient de cette faiblesse. C’est la raison pour laquelle il avait bâti son règne sur la multiplication d’échanges commerciaux. Ces échanges, en fournissant à d’autres tribus des produits indispensables uniquement trouvables dans son territoire, liaient de facto ces tribus entre elles. Et la capture de ces richesses par les  Anglais signifierait un assujettissement immédiat de tous. Temoc pouvait donc être confiant, la lutte serait terrible.

Hiver 1714. Lord Guice est soucieux. Le froid est en train de gagner la région, et le moral de ses troupes avec. Depuis plus de quatre mois il avance d’escarmouches en escarmouches, sur une route semée d’embûche. En dépit de tous ses préparatifs, de tous ses calculs, les indigènes plient mais ne rompent pas. Le ralliement surprise des autres tribus, et notamment des Iroquois, l’a forcé à revoir tous ses plans: s’il continue sa progression, les Iroquois assailliront son arrière-garde. S’il s’arrête, il condamne ses hommes à une mort certaine. S’il s’en retourne… Il n’ose même y penser. Ce brillant officier, envoyé dans les Colonies pour asseoir l’autorité de son souverain et augmenter ses terres là où ses prédécesseurs ont échoué, ne peut envisager d’essuyer ce qui serait considéré par tous comme une faiblesse. Il craint l’effet dévastateur d’une retraite: au-delà des indigènes, il craint les Espagnols, les Français, rebiffés par l’annonce de l’échec de celui-là même qui les a humilié.

Temoc avait vu juste. Les ambassadeurs européens et ses alliés d’une campagne, venus le congratuler, avaient pu voir, et comprendre. La tête de Lord Guice fichée dans une lance, comme un trophée de chasse, aurait l’effet escompté. Plus personne n’oserait désormais franchir le Grand Fleuve.

C’est un peu court, 2 minutes 52, les gars de Total Warr. Faudra y penser tant que vous ne serez pas des stars. Bien à vous.


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