Nous avons lu la déclaration de ce 11 décembre du Conseil Permanent de la Conférence des Evêques de France à l’approche des élections municipales… Elle est pleine d’une pieuse, attentive et émouvante sollicitude, sans aucune réserve, pour tous les élus. On est très rassuré en constatant que les évêques de ce Conseil sont vraiment non conformistes et bien courageux. N’hésitent-ils pas en effet à proclamer un attachement très original pour la justice sociale, la démocratie et la paix ?
Nos évêques, bienveillants, ne trouvent cependant, et c’est un peu dommage,
rien à redire à des politiques de la ville favorisant la communautarisation et l’islamisation par le financement, sous étiquette « culturelle », des mosquées ; rien à redire non plus sur les relégations, discriminations et violences qui en découlent momentanément pour les Français pas encore convertis à l’islam.
Rien à redire encore sur les politiques culturelles où l’on subventionne n’importe quoi et souvent le pire de ce qui s’autoproclame « art contemporain », telle que l’exposition du FRAC de Lorraine enfin condamné sur plainte de l‘AGRIF pour « porter gravement atteinte à la dignité humaine ». Mais peut-être que le fait d’amener des enfants des écoles lire des inscriptions telles que «
Les enfants, nous allons vous sodomiser et vous crucifier, vous êtes notre chair et notre sang, à plus tard, Papa et Maman » participerait-il de l‘effort éducationnel de ces admirables élus à la fois municipaux et régionaux ?
Le Conseil de la Conférence n’a pas trouvé davantage à redire sur les subventions municipales, énormes dans les grandes villes, à toutes
les associations de promotion de l‘avortement ou encore de revendications des groupes de culture LGBT-OGM. Mais sans doute l’invite de Jean-Paul II à lutter contre la culture de mort est-elle aujourd’hui épiscopalement considérée comme inutile, désuète, « réac » pour tout dire.
Nos évêques ont une grande indulgence aussi, semble-t-il, pour ne même pas esquisser le souhait de moins de corruption dans la politique. Non, ce qui les émeut, peut-être à bon droit, ce sont
« les discours populistes répandant le suspicion contre toute représentation politique ».
Mais encore faudrait-il définir alors ce qu’ils entendent par « populisme ».
Une des formes historiques de ce que l’on entend d’ordinaire par là, c’est-à-dire l’appel au peuple, la
prise en considération des sentiments populaires par trop méprisés par les oligarchies et les professionnels de la politique, somme toute une forme d’accueil des revendications des laissés pour compte, fut celle en Argentine de l’expérience péroniste avec le mouvement immensément populaire jusqu’à nos jours du « justicialisme ».
Sans doute bien des choses furent contestables dans le populisme justicialiste mais rien de semblable, pour le moins, aux monstruosités du communisme que notre épiscopat n’a pourtant jamais dénoncé. Et d’ailleurs, durant plusieurs années, le futur pape François ne fut-il pas un généreux militant péroniste ? Nos évêques devraient nous faire savoir aussi dans quel discours populiste, d’un responsable donc, ils ont bien pu trouver l’expression de «
la suspicion contre toute représentation politique ».
Pour notre part, en cinquante ans et plus de militantisme politique, nous n’avons jamais entendu aucun dirigeant politique (des braves gens exaspérés peut-être ?) se prononcer contre « toute représentation politique ». Nous voulons de cela les textes et la référence. Même monsieur Mélenchon n’affirme rien de tel ! Nous connaissons certes quelques maires qui ont une certaine sympathie pour une démocratie non oligarchique, ils se présentent aux élections, représentent leurs électeurs, ils ont même été plusieurs fois réélus.
Le Conseil permanent de nos évêques n’aurait-il pas été, en cette prise de position, bien mal conseillé ?
Un communiqué de Chrétienté-Solidarité :
Bernard Antony, président.
Son
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