Les contes de la rose – Chapitre VIII -

Publié le 15 décembre 2013 par Observatoiredumensonge

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Jean-Marie Pieri nous propose un conte moderne sur l’incompétence des socialistes au pouvoir : à savourer avec délectation…

A l’Observatoire du MENSONGE, nous aimons la liberté de publier.

 TRIBUNE LIBRE 

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

   Les contes de la rose   

Par Jean-Marie Pieri

Chapitre VIII

   La Trahison.

Le roi consultait sur la table ovale: publications, articles, rapports de synthèse du jour dans des piles de dossiers préparés par le service de presse. Visage crispé et mains tremblantes trahissaient un trouble croissant, il se leva et quitta la pièce sous le regard catastrophé de ses collaborateurs.

Le roi pleurait des larmes d’indignation, des larmes de colère. Le staff prostré attendait que l’orage passe.

Les attaques se multipliaient, la lune de miel c’était bien fini: journalistes vedettes, chroniqueurs TV d’une servilité à toute épreuve se rebellaient. La machine de la communication royale ne contrôlait plus rien! La crise était là, le roi n’en pouvait mais! Il jaillit comme le coq suivi de la basse-cour des conseillers dans le couloir qui conduisait au grand escalier de réception. Vent de panique au palais, le roi était mal!

⁃  Quelle impudence, non mais quelle ordure, sans moi il serait resté dans sa feuille de choux de province! Et celui-là, il me doit tout, sa carrière! Des larbins sans le moindre talent. Regardez-moi tous ces torchons, ce ne sont que calomnies, saletés sur moi et mes proches, en gros titres en plus "imposteur, nul, dégage, menteur, roi des couacs, incapable, amateur"… la coupe est pleine, scandait-il pâle de rage, et ces photos insultantes qui circulent c’est à vomir. Ils confondent journalisme et prostitution!

⁃  Le roi piétinait les feuilles qui volaient dans tous les sens, au risque de rater une marche, le valet qui le précédait, esquivait avec dextérité les projectiles qui volaient vers lui, d’autres bondissaient comme des ramasseurs de balle lors d’un tournoi en finale.

⁃  C’est trop injuste, pendant ce temps l’autre reprend du poil de la bête, il va revenir c’est sûr, inquiet il frissonna, mais non, ça jamais je ne le permettrais!

⁃  Il toussa.

⁃  Le monarque oubliait que pendant 5 ans l’ancien avait subi, avec un courage qui provoquait son admiration, des attaques tout aussi ignobles, si ce n’est pires de ceux qui hier le soutenaient et aujourd’hui le trainaient dans la boue avec autant de délectation, le roi se sentait anéanti, l’image de l’arroseur arrosé lui vint à l’esprit, l’abnégation, le sacrifice de la fonction, le dévouement, tu parles, pas à moi, souffla-t-il, il la rejeta, mais il y avait de quoi perdre sa bonhommie "normale", ses yeux étincelaient, il grinça des dents!

⁃  Rien ne m’est épargné, mes ennuis de santé, mes analyses médicales, tout est passé à la loupe, les chiens!

⁃  Il pivota pour changer de direction, une fois arrivé au bas des escaliers.

Quand la droite l’étrillait, rien à dire, c’était la règle du jeu, venant d’une opposition hargneuse, c’était plutôt flatteur! Il se moucha.

⁃  Réunion du service de presse dans le bureau 5, dans trente minutes, hurla-t-il, ils dépassent les bornes!

Le fameux cabinet noir, très redouté pour son efficacité ne rassemblait que des personnalités un peu occultes, triées sur le volet. As des services spéciaux, centrés sur l’analyse et l’intox! Les huissiers se regardaient avec inquiétude, ça allait barder!

⁃  Les ingrats, les rustres, après tous les sacrifices consentis: remises de taxes et remises d’impôts, salaires juteux, voyages "en number one" au frais du prince, avec buffets gratuits à go-go!