Tribune libre de Vivien Hoch
Affiche contractuelle
Je viens de voir le dernier Hobbit, intitulé « La désolation de Smaug » (pas la désolation de la France par l’autre Hobbit, ndlr). Dans ma jeunesse, j’ai été un inconditionnel de l’oeuvre de Tolkien, que j’ai parcouru de long en large plusieurs fois ; ses adaptations successives au cinéma furent vraiment des réussites à mon sens. Celle-là se situe à l’apogée de la technique cinématographique, et du rêve fabriqué.
Des immenses espaces, une aventure incroyable, des héros, des rois, des royaumes, des châteaux, des tombeaux enfouis, de l’or, de la démesure, un dragon, mais aussi une transmission filiale, un honneur, des peuples différents, avec leurs spécificités et des blessures communes, celles que seul le courage de chacun permet de surmonter ; de surcroit, et bien évidemment, un mal qui ronge, sombre, invisible, se nourrissant de la lâcheté des bons et de la folie des damnés.
C’est ce genre de production culturelle qui permet une sorte de lien mythologique, véhiculé aujourd’hui par le cinéma, comme flottant par dessus la désolation de notre époque. Ce genre de production symbolique dont notre époque sans repères ni espaces véritablement héroïques a un besoin criant ; ce genre de vécu spectaculaire qui vous remet à votre place, et vous donne le goût des grandes choses.
Préparez-vous, en entrant ou en rentrant à nouveau dans la salle de cinéma, à vivre un très grand moment ; ne ratez pas une miette ; vous en ressortirez, tout simplement… heureux, et comme rassuré, au fond, sur les ressources qui peuvent se cacher dans un coeur d’humain… ou de hobbit.