Les contes de la rose – Chapitre IX

Publié le 17 décembre 2013 par Observatoiredumensonge

Vous aimez : suivez alors…

Jean-Marie Pieri nous propose un conte moderne sur l’incompétence des socialistes au pouvoir : à savourer avec délectation…

A l’Observatoire du MENSONGE, nous aimons la liberté de publier.

 TRIBUNE LIBRE 

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

   Les contes de la rose   

Par Jean-Marie Pieri

Chapitre IX    

Des paroles comme s’il en pleuvait…

Premier se sentait pousser des ailes ce matin, il reprenait la main, le recadrage des Ministres avait porté ses fruits, au pays vert, Doucette Mignonette pour une fois avait sermonné avec efficacité ses troupes, le jardin des roses marchait droit, plus un pétale de travers, ni un souffle de contestation chez les épines.

Autorité retrouvée ou pas, après ces semaines d’incertitude, il se sentait de nouveau lié par un pacte au sort d’un royaume mis à mal par les gesticulations, les reculades, les déclarations!

Manier la trique avait du bon, il planait, l’objectif annoncé, resserrer les rangs autour d’un seul chef sous peine de passer à la trappe!

Et le chef c’était lui!

Tout sourire, il savourait sa vengeance, son visage s’éclaira, çà t’apprendras à me défier jubilait-il, remonter les bretelles au torero, non convié à une réunion importante, puis laissé de côté lors d’un déplacement en province, quel plaisir!

Des ennuis de politique intérieure avaient affaibli la position de l’orgueilleux, par contre le dandy hollywoodien le battait froid et rongeait son frein. Il m’en veut le cuistre! A surveiller de près et à ménager celui-là et les autres ne valent pas mieux, surtout les têtes d’oeuf, car ils ont les dents longues ces chacals!

Premier s’ébroua comme un cheval à la peine, se rengorgea, puis bomba machinalement le torse en traversant le couloir tapissé de miroirs; il sautillait de joie tout en se dandinant: le regard d’un huissier figé lui fit esquisser un sourire carnassier de chien malade.Il sortit sur le perron, descendit quelques marches pour communiquer à la meute aux micros assoiffés.