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Sans regret... certains départs sont des arrivées.

Publié le 22 décembre 2013 par Orage

Certains départs sont des arrivées. 

Sans regret... certains départs sont des arrivées.

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Invitée par l'ineffable Jojo (Johanne St-Pierre) au brunch d'adieu pour trois personnes de la salle de rédaction du journal Le Quotidien, j'ai ressenti, avec joie, n'éprouver aucun regret de mon propre départ survenu le 26 mars 2009. J'ai été amoureuse de ma profession de journaliste. J'y ai connu des moments de grande intensité, j'y ai fait des rencontres inoubliables. Et, les retrouvailles d'aujourd'hui, confirment que j'y ai tissé des liens faits d'amitié et de respect. Mais j'ai pu mesurer aussi que ce départ, soi-disant à la retraite, m'a permis d'arriver à ce que finalement on aspire plus que tout : la liberté de disposer de son temps pour réaliser des projets sans se soucier de gagner le pain de chaque jour.
Ce 22 décembre, nous étions plusieurs « retraités » à venir saluer ces trois personnes qui ont été compagnes et compagnon de travail. 
Sans regret... certains départs sont des arrivées.
Micheline Belley, Gilles Lalancette, Catherine Delisle.Au fil d'arrivée pour le plaisir de vacances sans fin. Photo empruntée sur le mur de Marc St-Hilaire
 Micheline Belley, secrétaire de rédaction. Cette femme intelligente autant du cœur que de l'esprit. Patiente devant nos impatiences. Mémoire vive face à nos oublis. Si présente que chacun avait l'impression d'avoir SA secrétaire particulière. Et j'apprends aujourd'hui qu'elle est une artiste.
Catherine Delisle, journaliste qui a conclu sa carrière au poste de chef des nouvelles. Passionnée, combative, acharnée. Tout un personnage! Dont je retiendrai, non pas son professionnalisme évident, mais plutôt un sens critique omniprésent ponctué d'un souci d'humanité qui explique, du moins à mes yeux, le paradoxe de ses prises de position.
Gilles Lalancette, chef de pupitre depuis des décennies. Mon premier souvenir de son tempérament fougueux remonte à 1974, dans la tourmente de ma première expérience d'une grève où les débats sont très révélateurs des convictions de chacun. Il avait gagné mon respect. Ne l'a jamais perdu. Il était le gardien de la qualité de nos textes. Le bouclier méconnu contre l'humiliation de nos erreurs détectées avant que d'être publiées.
 Cette rencontre me confrontait aux ex, aux confrères et à la relève. Plusieurs générations réunies. Je me disais que j'avais connus les meilleures années de ce métier de journaliste. Et pourtant, devant la persévérance des compagnons d'hier et l'ambition enthousiaste des jeunes, j'ose croire que ce métier survivra à cette ère où la gestion du profit risque de tuer la quête d'une information au service du client lecteur pour privilégier un contenu au service du client annonceur.

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