Contre le développement insidieux de la culture de la peur qui paralyse et endort nos capacités de résistance…
Contre le sommeil - cet état de relâchement…
Pour ne pas laisser s’endormir notre conscience…
Tenir ferme…
Voici l’Espérance… qui a pour centre vital la lutte… car, plus on lutte plus on espère. Plus on se résigne à subir, plus grande est notre désespoir. Forfaiture de l’âme, pour cette raison, le désespoir est sans doute la plus haute trahison qui soit.
L’Espérance n’est pas un don ; elle se construit. L’Espérance va à l’encontre de la peur et conduit à une liberté intérieure sans précédent, à une écoute authentique des autres et de soi aussi. Elle annonce notre conversion : conversion à la résistance et à la dissidence.
Faisons-nous disciples d’une seule maîtresse : l’Espérance !
Verbe fait chair pour rassasier notre soif de justice pour tous les humiliés de la terre, l’Espérance est Action : ouverture enthousiaste au monde.
L’avènement de cette Espérance est à la fois l’accomplissement de l’aventure humaine et l’achèvement d’une promesse car, il n’est pas dit ni écrit nulle part que nous soyons des esclaves.
Règne de vie et de vérité, l’espérance est endurance et nous devons avoir en elle une confiance absolue. Elle est le seul joug que nous acceptons de porter. Notre dépendance à la nature vorace et cruelle de ceux qui souhaitent nous dominer ne doit pas nous décourager car notre espérance nous rassemble et la pleine délivrance viendra de cette Espérance capable de franchir des montagnes : l’assise de cette Espérance, c’est notre détermination.
Anous de transmettre des raisons d’espérer, tous ensemble, comme dans une course de relais.
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Le temps de l’Avent c’est la venue de cette Espérance qui nous enseigne la patience et nous fortifie chaque jour car nous savons que l’Espérance veille sur nous, même dans les heures les plus sombres et dans les prisons des corps et des âmes humiliés.
Le travail qui a été commencé ici ne s’arrêtera pas ; il se poursuivra ici comme ailleurs.