La date est enfin passée, tranquille pour un an. Tranquille si l'on veut car pour mon malheur je dois rédiger mon billet le mercredi et cette année, cela tombe le jour de Noël. Le problème est que malgré ma bonne volonté, Noël ne m'inspire pas du tout. Ce n'est pas faute d'ignorer que ce jour-là, il faut être absolument heureux et gentils avec les autres, je le sais et ai joué le jeu avec parfois même du plaisir. Mais là, non... pas envie. La magie de Noël ne fonctionne pas. C'est presque rassurant. Alors si vous le voulez bien, je vais dédier ce modeste billet à ceux et celles qui comme moi n'ont pas réussi à se laisser prendre aux filets de l'amour – entendons-nous bien l'amour filiale, familial et tra lala... l'autre amour aussi d'ailleurs si vous voulez. A ceux et celles qui – parce que ce n'est pas leur tour – n'ont pas leurs enfants avec eux en ce jour d'amour familial. A ceux et à celles qui ont leurs enfants mais qui ne rêvent en fait que d'une chose, c'est d'être seuls. A ceux et celles qui sont seuls en cette journée... parce qu'ils sont amoureux d'un homme ou d'une femme qui eux ne sont pas seuls. A tous ces décalés de la vie qui ne sont pas tombés amoureux comme il fallait. Aux mal organisés, à ceux et celles qui se sont trompés.
En me relisant, la réalité semble sinistre. Ce billet à l'air si triste que j'en souris. C'est bon signe, Noël est fini. Les lendemains de Réveillon sont toujours comateux. Que l'on ait trop mangé, trop bu, trop discuté...
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