QUENELLE. Main d’Or: Compte rendu analytique de la conférence de Dieudonné

Publié le 29 décembre 2013 par Menye Alain

PARIS, France – Entre belles respirations humoristiques et musicales, mâtinées de franches rigolades, la conférence de presse que donnait l’humoriste Dieudonné, hier, au théâtre de la Main d’or, l’antre de la liberté d’expression, s’est déroulée dans une ambiance bon enfant. Le glissage de quenelles a été à son paroxysme. La France était là, pas celle exclusive que veulent créer certains. Pas celle qui fait le distinguo entre les Français. Une vraie symphonie de couleurs brandissant l’emblème national ou chantant à gorges déployées la Marseillaise. Ce ne sont ni les intimidations ni les menaces, qui arrêteront cette dynamique de paix, et non de haine, selon la dialectique morbide et mortifère de Manuel Valls, l’illetré sur lequel s’appuient les ennemis de la France…"Il est trop tard pour reculer a estimé l’humoriste, ajoutant que la mort était plus confortable que le diktat des esclavagistes"…

Chakal

Tout avait commencé par un mini-concert de rap. Enfin, si on peut dire ça. Le rappeur Chakal, avec un son travaillé, des textes de haute voltige, allait électrisé la salle, avec son beat et ses gimmicks repris en choeur par tout le théâtre de la Main d’Or. Mimant le geste de la quenelle dans son refrain, tous les spectateurs allaient reprendre:

Quenelle, quenelle, glisse ta quenelle,

 Quenelle, quenelle, glisse ta quenelle…

Un grand moment que seul savent le vivre, les insouciants et non les constipés !

Entrée de Dieudonné et tacle sur le genoux de Valls

Dieudonné, l’homme qui a tué la doxa de la gôche et dénonce la liberté d’expression à géométrie variable, entrait ensuite, sous les acclamations d’un public conquis à sa cause et scandant des "Dieudonné président", "Dieudo, Dieudo" et "Valls démission". Après avoir remercié Chakal, qui a eu une belle citation (citation du jour), il est allé dans un soliloque aussi pertinent qu’humoristique. Loin des pulsions épidermiques, il s’est dit "acteur et observateur" de l’hystérie général d’une caste en mal de sensation. Riant de bon coeur, il a dénoncé cette tentative incestueuse de vouloir tuer la République, en insufflant la dictature d’une minorité. Il a accusé de falsification -et à juste titre-, de la tentative de créer un« délit d’intention », qui, en droit, relève plus de la chimère, à moins de que la France ne devienne la Corée du Nord. Quelle ironie ! L’humoriste, a dit qu’il n’avait aucune leçon à recevoir de ses détracteurs, encore moins Valls et à conclu sur ce dernier, en le remerciant d’être son attaché de presse avec une formule toujours aussi sarcastique: "Je ne lui ai rien demandé". "Ils ne veulent pas que je travaile mais me font condamner à des amendes toutes les semaines" a accusé l’humoriste.

Pour nous, l’illétrisme est un vrai fléau. Valls, le nouveau prince du rire, n’est pas habilité à parler de racisme. Vraiment pas. Il est même disqualifié. D’une part, souvenez-vous de Valls qui parle du manque de "blancos" à Evry, ou du même Valls qui parle des Roms. Il n’est plus à une contradiction près. Sur sa défense de Charlie Hebdo, le journal islamophobe, la presse mainstream disait:

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a affirmé mercredi que la liberté d’expression, dont la caricature, était "un droit fondamental" encadré par la loi tout en prônant la fermeté contre les manifestations qui troubleraient l’ordre public.

Après la publication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo, il a appelé chacun à "faire preuve de responsabilité" et a souligné qu’aucune manifestation troublant l’ordre public ne serait "tolérée", dans une déclaration à la presse à l’issue d’une rencontre avec les représentants du culte musulman. "La liberté d’expression, c’est un droit fondamental, la liberté de caricature fait partie de ce droit fondamental", a relevé Manuel Valls tout en soulignant : "Chacun doit faire preuve de responsabilité. Chaque acte individuel, chaque écrit, chaque dessin, chaque déclaration, peut attiser, peut provoquer des confrontations."

Pour Dieudonné, non ? A vous de juger. Les accusations d’antisémitisme deviennent tellement risibles, que, finalement, c’est Raymond Barre qui avait raison. L’affaire de la quenelle en est la preuve vivante. Contrairement à d’autres, Dieudonné s’est affranchi des convenances et de la langue de bois. Voici en deux citations, ce que l’ancien premier ministre avait dit, après l’attentat de la synagogue de la rue Copernic, puisqu’il était accusé d’antisémitisme:

"Sur cette affaire, je considère que le lobby juif est capable de monter des opérations indignes."

"Je vous ai parlé franchement. Que l’on me fasse passer pour un antisémite, cela m’est complètement égal."

Dieudonné et la polémique sur la quenelle

Se réclamant fièrement de la paternité de la quenelle, l’humoriste allait ensuite préciser qu’elle ne lui appartient plus. Et pour cause. D’un geste potache, repris ici et là, faire croire que c’est antisémite est une dangereuse dérive autoritaire, a-t-il estimé. Le public présent le lui a rendu bien, devant des journalistes perdus, hébétés et médusés. Dieudonné les a ensuite taclé, en se demandant pourquoi, alors qu’ils lui crachent à la gueule depuis 10 ans, viennent maintenant lui demander des interviews. Il a annoncé avoir établi une loi selon laquelle, il posera aussi des questions. S’amusant avec la demande de Canal+, il a déclaré que ces derniers ont dit que ça ne sera pas possible. Il se mit à rire aux éclats, une façon pour lui de dire qu’il n’a nullement besoin d’eux pour remplir les salles. L’humoriste allait alors annoncer une nouvelle à faire pâlir de jalousie les autres humoristes. En effet, pour le début de sa tournée "Le Mur", à Nantes, près de 6000 places ont déjà été vendues. Alors Valls, la sens-tu ? 

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Le témoignage de Jacky, agressé par 3 gugusses.

Il y a eu ensuite, ce petit moment d’émotion, quand Jacky, le fidèle parmi les fidèles de Dieudonné, juif de surcroît (on ne vous le dira pas), a rendu son témoignage. Mercredi dernier, il a été agressé aux Buttes-Chaumont, dans le 19e arrondissement de Paris.

Dieudonné et l’éloge à Nicolas Anelka

Remerciant l’ancien international, qui, lui, assume sa quenelle, Dieudonné allait lui rendre un vibrant hommage, en saluant son courage. "Je crois que lui, il ne vas pas baisser son froc". Une petite allusion à qui vous savez. Néanmoins, rattrapant son coup, il indiqua que le pauvre footballeur, sauveur de la France, avait eu des pressions incroyables. Il prédit ensuite, le lynchage dont allait être victime Nicolas Anelka, avec les marchands de la peur et les gardiens de la police de la pensée. 

En soutient à Dieudonné, le premier footballeur quenellier, joueur de Montpellier, Matthieu Delaplagne, qui en a plus que Sakho, a déclaré: « Je le referais volontiers. Pour moi, il n’y a vraiment aucune connotation raciste comme j’ai pu l’entendre. C’est un geste qui n’a aucun rapport avec l’antisémitisme. Les médias et les hommes politiques essayent de lui nuire et je trouve ce procédé dommageable. »

Soutien, courage et apothéose

Dieudonné a remercié ceux qui lui apportent un soutien sans faille. Il s’est dit solidaire des chasseurs alpins sanctionnés pour avoir fait une quenelle devant une synagogue, taclant encore une fois les mensonges de la Licra. Il a apporté son soutien aux serveurs lyonnais, agressés par le gang des barbares lyonnais qui a pris la poudre d’escampette vers Israël, après avoir été mis sous contrôle judiciaire, mentant que leur vie est en danger. Il a dénoncé les patrons qui licencient leurs employés, et fait une photo, avec un militaire qui refuse le diktat, qui a posé à visage découvert, avant de terminer en apothéose avec le chant culte qui fait trembler la République, "François la sens-tu, qui se glisse dans ton cul, la quenelle", repris en choeur par la foule, avant de s’éclipser…

L’envers du décor.

A l’extérieur, un autre match se jouait. Toute honte bue, 10 cars de gendarmes mobiles contrôlaient les pièces d’identité de ceux qui venaient voir l’humoriste. En prévision à des troubles à l’ordre public ou simplement pour protéger la ligue des danseuses, qui avait promis de venir au théâtre de la Main d’Or ? Nul ne le sait mais, le match allait être inégal. "Hélas", selon des fans de l’humoriste qui les attendaient de pied ferme, pas un chat…Des poules mouillées on vous dit.

Théâtre de la Main d’Or,

15 passage de la Main d’Or

75011 Paris. M° Ledru Rollin. Ligne 8.

Tel : 0143380699