Déjà c'est une du cinéma qui débarque dans le monde des séries : Jane Campion. Je me rappelle la beauté visuelle de ses films comme La leçon de piano ou Bright Star, et son études des sentiments humains.Ici elle capte avec énormément de splendeur les paysages déjà magnifiques de la campagne néo zélandaise.
L'histoire policière permet d'entrer d'un coup dans la vie de ces gens qui luttent pour essayer de survivre dans ce coin perdu. Il y a vraiment peu de travail et beaucoup se déplacent encore à cheval. Il y a un bon paquet de bouseux machos qui traînent dans le bar.Le père de la disparue semble magouiller de gros trafics avec son immense maison visitée par un peu tous les loubards du coin.Le début de l'histoire correspond à l'arrivée d'un groupe de femmes avec à leur tête une femme aux longs cheveux gris qui semble un peu perchée et partage avec ses suivantes ses conseils de vie. Elles débarquent toutes dans des containers, le but étant de ne pas construire de maison durable, leur visite n'étant que provisoire. Du coup ça fait vraiment camp hippie féministe avec les femmes qui se baladent à poils, se prennent la tête mais se soutiennent quand même.L'inspectrice a passé son enfance dans ce coin, elle a une relation de rejet avec tout ce coin et cette époque.
Au fur et à mesure des épisodes on va dénouer des mystères et en découvrir d'autres, la série reste sur un ton étrange qui vire au glauque assez souvent. Je l'ai finie avec un mauvais goût dans la bouche.
Il reste une réalisation bien travaillée et de superbes plans, une galerie de personnages hauts en couleurs et tous bien différents. Une plongée dans la campagne, l'arrière pays de la Nouvelle Zélande avec ses habitants autochtones, proches de la terre limite sauvages et le choc avec les gens de la ville et les touristes. Vraiment une série à part qui peut choquer par son propos, à prendre avec des pincettes.