Magazine Humeur

Pour une éthique de l'affinité

Publié le 06 janvier 2014 par Jjs

Réfléchissons à une éthique de l'affinité. Celle-ci n'est pas aisée à mettre en oeuvre...Disons qu'il convient sans doute de distinguer deux affinités : celles qui existent entre les personnes et celles qui existent entre une personne, une activité et une chose.

L'éthique de l'affinité impliquerait alors de donner à ceux qui ont une affinité pour une chose ou un emploi, le dit emploi et pour ceux qui ont une affinité envers une personne de travailler avec elle. Cependant il convient ici si possible de faire en sorte que le choix s'opère dans l'intérêt de tous et que les affinités en question ne le contredisent pas mais ce cet intérêt comment le déterminer ...unanimement ?

C'est ici qu'intervient le débat avec les utilitaristes...Ils nous disent qu'il faut oeuvrer pour le bien de la majorité mais alors quid de la minorité ?

L'avantage de songer à la majorité et de lui donner raison évite de trop confondre l'unanimité avec son propre désir d'absolu. Le souci de la majorité ne doit donc pas être écarté mais alors en ce cas, il convient que l'éthique nous rappelle l'existence des limites : une éthique de l'affinité doit mettre en oeuvre de telles affinités soit selon le bien commun soit selon le bien unanime le tout selon une certaine limite : limite dans l'appréciation de ce qui est bien pour tous ou limite dans le bien pour la communauté majoritaire à qui il importerait de ne pas ignorer trop ceux avec qui elle vit et partage une terre...

Si la limite est ignorée, tout craque.

Mais les cyniques ne croient guère en la limite, ils ne croient qu'aux rieurs qu'ils se mettent toujours de leur côté.

Pourquoi ? Parce que les rieurs idiots sont légions et parce qu'ils sont tout aussi aveugles qu'eux.

Ils sont aveugles aux limites et voient une infraction là où elle n'est pas et au contraire espèrent en un absolu là où celui-ci n'existe guère.

Il ne sert à rien d'entrer en discussion avec eux, ils ne comprennent rien et pour évoquer Nietzsche nous ne pourrions que rappeler à quel point ils sont fauteurs de nihilisme.Le nihilisme n'est autre que le fait de ne plus croire en rien...et au rien même !!!

Le nihilisme auquel ils conduisent est celui qui apparaît lorsqu'un jour on apprend que leur cynisme ne mène à rien ou que leur désir d'absolu ( qui est souvent lié à leur cynisme) ne conduit qu'à la désillusion.

L'absolu, c'est en effet l'exception et vouloir en faire la norme c'est se condamner à la désillusion. Le cynique a fait cela un jour et il s'est brûlé les ailes...Depuis, il ne fait que ramper.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine