Le soleil commence à pointer au dessus de la mer. Les premières heures du matin sont les plus douces. Le ciel se colore de mille teintes enveloppantes.
Je ferme cette porte doucement en veillant à ne faire aucun bruit.
Mes cheveux ont encore le goût du sel, ma peau de toi. Je suis pleine de tes caresses, vivante.
Je foule ce sable encore froid, promesse du jour qui s’annonce. Sous mes pieds, les coquillages que la marée a déposé.
Je regarde cet horizon.
Les vagues dansent et me bercent.
Tout est calme.
Tout est vie.
Je me sens tellement petite face à cette immensité et en même temps tellement évidente. Je fais partie de cet univers. Mon corps se réchauffe du soleil naissant. Je marche. Et m’éloigne petit à petit.
La maison n’est plus qu’un petit point.
Tu es déjà dans mon passé et présent dans ma mémoire.
Je foule ces ruelles silencieuse. Des effluves de café commencent à me chatouiller les narines. Les bruits si familiers de ces autres résonnent. Les murmures du petit matin.
Au détour de cette rue je rejoins ma chambre.
Il ne me reste que quelques heures pour préparer cette réunion et prendre cet avion.