On a eu des vacances, été en vacances, est parti en vacances. Ou pas. On a dressé le bilan, versé des larmes sur 2013, 13 chiffre maudit qui a eu le mauvais goût de tenir ses promesses de compte débiteur. On a fait la fête, savouré la vie, les bulles, les rires, les confettis, vécu de belles nuits.
Et puis bien sûr bien vite bien entendu tout a une fin, tout devient souvenir, et puis on reprend le chemin des écoliers, celui du poulailler, celui du boulot. Et ça recommence encore et encore, on avait presque oublié qu’il y a peu, un an à peine, un an déjà, on avait écrit sur cette chierie … les VŒUX !!!!
Alors oui bien sûr, on connait les stratégies, les évitements des inévitables embrassades, les sèches, les piquantes, les effleurantes, les baveuses, les inqualifiables, les moisies, on s’invente malade, enrhumée, essayez "bien prise" qui a toujours son petit succès, ou mieux la gastro, sans appel, bravée par nul valeureux. Le baiser épargné, ne croyez pas tout de même pouvoir échapper à la séance remise en forme du muscle horripilateur du poil, l’inévitable, inévité "ET SURTOUT LA SANTÉ (parce que sans la santé …".
Putain putain putain, oui je sais je suis vulgaire, mais putain je peux, j’ai le droit, cela fait 10 jours, dix jours en toutes lettres, que je me retiens, fais bonne figure, grimace un sourire, dis merci, dis toi, ou vous c’est selon, aussi, ronge mon frein.
Parce que moi je ne sais pas vous je ne sais pas on, moi je veux tout, le fromage et le dessert (bon d’accord je n’aime pas le fromage, mais on va faire comme, c’est une image dont on vous tu moi n’allons pas faire un fromage), moi je ne veux pas avoir à faire un choix, choisir est écarter des possibles, et moi je veux l’impossible, je vise l’inaccessible, je veux être heureuse.
Alors bon, faut reconnaître que nous ne sommes pas tous égaux face au bonheur, que pour les uns il se savoure par petits bouts, pour les autres il est dégouline frôlant l’indécent, alors qu’il en est pour qui le bonheur est rosse, ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, pointe aux abonnés absents, mais (oui je sais je me spécialise dans la phrase extensible, mais si vous avez eu la patience de me suivre jusque là, vous n’êtes plus à quelques mots et virgules près) en cette période, ce no man’s land, cette cellule de dégrisement appelée janvier, semons nos vœux, faisons des rêves de jours meilleurs, des promesses de renouveau, de promesses tenues, des promesses d’amour, parce que sans amour, nous ne sommes rien … Oui, faisons un rêve, remettons nos limites à leur place, chaque nuit rêvons nos vies, chaque jour vivons nos rêves. A moins que ce ne soit l’inverse. Ou les deux. Et les deux, parce que moi, je sais je me répète, moi je ne veux pas choisir
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