Cette loi que j’adore nous vient du philosophe Anaxagore de Clazomènes.
Il y a deux mille ans, il énonça la Loi de la transformation en ces termes : Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau. Ô comme c’est beau!
Cette description plut d’emblée à mon amie qui tient, et c’est tant mieux, à sa chère créativité. Tout comme vous et moi, j’en suis persuadée. Car nous sommes tous des créateurs ou, comme je dis souvent, de formidables transformateurs.
Je lui expliquai aussi ceci : le fait de dire que rien ne se crée ne signifie pas que rien ne se crée pas dans les faits. Cela dit plutôt que rien n’apparaît de nulle part, du néant. Que tout existe déjà de façon réelle ou potentielle.
C’est le fameux « tout est possible ». Vous êtes toujours là? Super! Parfois, moi aussi, je m’y perds…
Ainsi, si nous poussons l’énoncé jusqu’au bout, l’on peut supposer que la perte n’existe pas du tout. Pas plus que le gain. Il ne s’agit au fond que de transformation.
Lorsqu’une personne, une situation ou une chose disparaît de ma vie, la loi me rappelle que celle-ci va bientôt apparaître sous une autre forme. Une vague d’émotions m’envahit alors. Et mes yeux, mes mains, mon être tout entier ont besoin de pleurer la forme qui ne sera plus. Inversement, la disparation peut m’apporter une libération.
Pourtant, une vérité éclaire ma réalité. Grâce à ce jeu, je peux accueillir plus sereinement les changements de toutes sortes qui m’arrivent. J’ai intérêt à m’y faire… Surtout que la vie ne cesse de me surprendre, comme vous vous en doutez!