Jean de Wavrin (v. 1398-v. 1474), Chroniques d'Angleterre Geoffroi de Monmouth écrivant ; Présentation du livre - Jean de Wavrin écrivant - Hélénos, Anténor et Enée
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Le couronnement d’Arthur
Illustration de l’Histoire des Rois de Bretagne
* L'histoire du Roi Arthur, ne
s'attache pas seulement à ce chef Artus ou Artorius qui
aurait existé dans la seconde moitié du Ve siècle ( cette période
qui voit la chute de l'empire romain d'Occident )
Face aux invasions, la résistance de
la population s'organise progressivement : elle souffre au début
d'un manque d'union, et c'est dans ce contexte que des chefs de
guerre émergent.
A Tintagel les ruines visibles
datent des normands (Xe), certains éléments datant du VIe ont été
découverts (fin de l'épopée arthurienne).
Camelot, le château mythique du roi
Arthur, pourrait correspondre à la ville romaine de "Camulodunum
" (Colchester au nord-est de Londres)...
** Le Roi Arthur, est d'abord un mythe littéraire.
La légende arthurienne est alimentée dès le VIe par des récits
populaires en Pays de Galle et en Irlande, puis les allusions à ce
mythe se multiplient dans les textes latins dès le IXe siècle.
Le roi d'Angleterre Henri I (1100 -
1135) désirant rallier les Celtes de son royaume et pacifier ses
nouvelles conquêtes en Pays de Galle utilise à son profit la
légende arthurienne.
L'épopée arthurienne circule alors
dans tout le pays sous forme de lais (conte en prose comportant un
dénouement lyrique en vers), puis en Europe...
Geoffroy de Monmouth (vers 1100 -
1155), est un évêque et historien anglo-normand au
service du roi Henri Ier. Il est l'auteur de l' Historia
regum Britanniae(1135/1138), en 12 livres. Cet ouvrage, présenté
par son auteur comme une traduction d'un livre très ancien, le
"Liber vetustissimus", composé en breton "dans un
très bon style" et emporté en Angleterre par le Normand
Gautier alias Walter, archidiacre d'Oxford, est l'un des premiers
ouvrages de l'histoire britannique et sera la source principale
de la légende arthurienne.
Roman de Brut
Quelques années plus tard, un clerc
normand nommé
Robert Wace, est chargé par le roi Henri II
Plantagenêt de rédiger à nouveau une histoire d’Angleterre, mais
cette fois en anglo-normand, langue pratiquée alors à la cour. Wace
dédie son œuvre en 1155, à Aliénor d’Aquitaine, épouse du roi.
Tout en s’inspirant de Geoffroy de Monmouth, il développe le
portrait d’Arthur et la description de sa cour et l’histoire
arthurienne occupe un tiers de son récit, qu’il appelle La
Geste des Bretons, mais que nous connaissons sous le nom de Roman
de Brut. Arthur est désormais le modèle du souverain idéal,
homme de guerre capable de soumettre les peuples d’Occident, mais
aussi de réunir autour de lui les chevaliers les plus illustres.
Wace est le premier à dire que c’est Arthur qui a institué la
Table Ronde afin d’éviter les
querelles de préséance entre ses
chevaliers et à mentionner la légende selon laquelle Arthur, après
avoir été blessé par Mordred et emporté en Avallon par des fées,
reviendra un jour libérer son peuple.