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Après que les arbres aient pleuré, le ciel sourira

Publié le 14 janvier 2014 par Claudel
Pourtant je sais comment ça fonctionne, mais je me fais prendre chaque fois. Ça commence par un problème. Un problème, évidemment, que je n’ai pas le goût d’avoir, sinon, ça ne serait pas un problème. Un problème pour lequel il faut tout arrêter, cesser de faire ce qu’on était en train de faire et freiner notre élan. 
Ensuite, on prend son courage, on s’y attaque, on y fait face, on gueule un peu, le ton monte en même temps que l’adrénaline. Pour le régler, il faut du temps, de la patience. On s’y attaque, on sent qu’on va en venir à bout. On fait attention de ne pas se faire mal, de ne pas attraper de rhume. On mange à peine, on dort mal, on se lève la nuit, on surveille, on écoute. 
Après que les arbres aient pleuré, le ciel souriraLe lendemain, dans la grisaille du temps, malgré les chemins glacés, on continue, on sort chercher ce qu’il faut, on communique avec des gens expérimentés, on demande des conseils, on se remet à la tâche. On fait ce qu’on peut, ce qu’on est capable de faire avec nos forces physiques et nos petits talents. 
Quand enfin le problème est réglé, temporairement, il reste à espérer que le printemps ne tarde pas trop pour y trouver une solution permanente, on pense qu’on va tout simplement continuer là où nous étions avant le problème. 
Mais non, c’est le blocage. C’est le fond du baril. Toutes nos forces physiques et encore plus les morales nous ont quittés. C’est la confusion, on ne sait plus où on était rendu et même si on trouve, l’élan n’y est plus. Tout ce qui était beau devient banal. Tout ce qu’on réussit à commencer est à refaire ou est de travers. Rien ne nous réussit. 
Après que les arbres aient pleuré, le ciel souriraIl faut seulement se reposer. Attendre. Quand nos pieds sentiront le fond du baril, nous pourrons pousser et remonter. Lentement ou rapidement, c’est selon la gravité du problème réglé, je suppose. Il faut aussi en parler, l’écrire pour passer à l’autre étape, celle de l’oubli et de la remontée. 
Après que les arbres aient pleuré, le ciel sourira. Une fois encore.
(photos de l'auteure)

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