La France assiste à un vaudeville qui fait les choux gras de la presse française et étrangère. On nous en promet toutes les semaines comme un feuilleton à la télévision. A voir les réactions amusées, voyeuses, intéressées, à entendre les rires gras, je me pose des questions.
Au 21ème siècle, 100 ans après la guerre de 14, alors que nous votons des lois consacrant des avancées sociétales, la France fait montre d’un archaïsme bien ancré.
Son coté macho et gaulois reprend le dessus. Un homme qui trompe sa femme, quelle importance ? Il bénéficie de toute la sympathie de ses congénères, après tout n’est-ce pas "normal" ? Surtout quand il s’agit d’une jeune femme charmante et ravissante. Il me plaît d’imaginer madame Trierweiler surprise dans les bras d’un amant, jeune et beau mec, que n’aurait-on dit ?
Le mépris à l’égard des femmes a de beaux jours.
Alors que la monarchie a été vouée aux gémonies, il semblerait que cette tradition des maîtresses du roi demeure bien vivace. Le président héritier des coutumes royales ! Et la reine : cocue. Cependant au temps des rois, il n’y avait ni internet, ni twitter. Ses infidélités restaient circonscrites à la cour et dirions nous maintenant, aux milieux informés. L’infortune de madame Trierweiler est étalée sur la place publique, française et mondiale. On peut comprendre qu’elle soit à l’hosto.
Autre observation : en 2014, les femmes demeurent attirées par le pouvoir comme des papillons par la lumière. Pour quelle raison ? Je dois dire que je n’en sais rien. J’en suis simplement navrée.
Je constate comme tout un chacun qu'à l'heure où la France est engluée dans une crise dont on ne voit pas la fin, son président a pris le temps de conter fleurette. D’aucuns trouveront cette histoire rafraîchissante, moi je la trouve triste. Nous sommes d'accord, il s'agit de sa vie privée. Néanmoins il est un homme public et élu du peuple.
Sujet hautement philosophique : un homme qui trompe sa femme, tromperait-il également ses électeurs ?