Ruscus aculeatus

Publié le 17 janvier 2014 par Sambuca

Le fragon petit-houx puisque c'est son nom vernaculaire, sans doute parce qu'il pique, mais bien plus que le houx, semble envahir de plus en plus la forêt de Fontainebleau et le terrain au nord du mien :

Ce que j'ai pu mettre sur une seule photo est une faible partie, il y en a encore au moins 3m de chaque côté. A partir de là il essaime sur mon terrain. Je viens de voir de tout petits plants dans une allée. Ce n'est pas grave, je les récupère pour cerner le terrain de Romilly du côté de la départementale. Une épaisseur de fragon comme sur la photo est absolument infranchissable, sauf avec un scaphandre. 

Il ne reste que très peu de fruits, les oiseaux les aiment (attention, pour nous ils sont toxiques) :

Mais il commence à fleurir. Une floraison d'hiver, quelle merveille allez-vous dire. Pour la décoration, c'est loupé. Cette floraison est absolument invisible, parce que ces fleurs sont minuscules et parce qu'elles sont situées sous les cladodes. Les cladodes, c'est ce qui ressemble à des feuilles coriaces terminées par une épine mais ce sont des tiges aplaties. C'est pourquoi les fleurs s'insèrent dessus, ou plutôt dessous. J'ai soulevé les branches pour vous les montrer. Il n'y a pas un seul cladode sans sa fleur.

Le fragon est dioïque. Seuls les pieds femelles porteront des baies. Leurs branches pourront remplacer le houx pour décorer la table de Noël, à condition que les oiseaux vous laissent quelques baies. C'est une monocotylédone, les pièces de la fleur seront donc en multiple 3. Elles ont 3 sépales, 3 pétales, 3 étamines ou un ovaire triloculaire. 

Les fleurs femelles étaient sur une branche qui portait encore un fruit.

Trois stades de la fleur :

Des fleurs mâles :