Humanité, et fermeté

Publié le 18 janvier 2014 par Fbaillot

Voici ce que j'ai déclaré ce vendredi 17 janvier salle Colette Besson, à l'occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux

Je voudrais en premier lieu vous saluer vous tous qui êtes dans cette salle Colette Besson ce soir, mais aussi ceux qui m’ont prié de les excuser. C'est le cas de monsieur le député Sébastien Huyghe, monsieur le conseiller général Dany Wattebled, mesdames et messieurs les conseillers régionaux habitant le secteur.

Un remerciement tout particulier à Pierre Dhennin, directeur de l’Espace naturel métropolitain. Pierre est un amoureux de la faune et de la flore depuis de très nombreuses années, je puis en témoigner. Il se trouve que nous sortons de la même école, que nous n’avons pas forcément bien tourné, mais que nous nous connaissons donc depuis plus de trente ans ! Pierre, le président Slimane Tir, et tous ceux qui font vivre l’ENM ne ménagent pas leur peine pour faire prospérer cette belle institution et pour  que l’Espace des Périseaux soit une réussite dans les tout prochains mois.

Un salut tout particulier à messieurs les maires des villes voisines ou les conseillers qui les représentent. Nous travaillons beaucoup ensemble et souvent, notamment au sein du territoire de la couronne sud de la communauté urbaine, et au sein de tous les partenariats que nous avons créés depuis parfois très longtemps. Le dernier en date, c’est le réseau des Médiathèques du Mélantois, avec Seclin, Houplin-Ancoisne, Lezennes, Lesquin, Vendeville et Templemars, le premier réseau de lecture publique opérationnel dans la métropole lilloise que beaucoup envient et jalousent…

Je salue également les représentants des  nombreuses structures intercommunales au sein desquelles nous travaillons : le Sivu pour l'insertion sociale et professionnelle, Interm'Aides, Eollis, la Maison de l'Emploi Pévêle Mélantois Carembault, le Conseil intercommunal de prévention de la délinquance, le Plan local pour l'insertion et l'emploi...

Sans oublier mesdames et messieurs les responsables des entreprises de la commune et des environs, les artisans, les commerçants,

Et je ne voudrais surtout pas oublier Alain Bedu, le Directeur général des services, qui vient de vous retracer l’action des services. Je sais que sa modestie et sa discrétion vont souffrir, mais monsieur Bédu connaît mieux que quiconque les tours et les détours qui ont conduit à bon nombre de réalisations dans Templemars. Je crois que les uns et les autres nous lui sommes reconnaissants du travail et de l’énergie qu’il déploie, à la tête des équipes, pour que notre commune soit plus belle, plus attractive, mais aussi plus humaine. C’est notre volonté, mais cela se traduit jour après jour dans le travail des services à tous les niveaux.

Pour la sixième fois, je me trouve devant vous pour vous présenter les vœux de la commune. C’est en premier lieu un grand plaisir, parce que nous aimons ces occasions de nous retrouver, de revoir des figures que nous avions peut-être perdues de vue, et puis aussi c’est l’occasion de faire le point sur ce qui a été fait, sur ce qu’il reste à faire. Cette soirée  marque aussi la fin d’un cycle. Dans quelques mois, ce mandat se termine et je tiens ce soir à remercier celles et ceux qui m’ont accompagné durant ces six années au sein du conseil municipal. La vie d’une commune, ce n’est pas, ce n’est jamais un long fleuve tranquille. Les inattendus, agréables ou désagréables, sont nombreux. Mais il me semble que nous avons travaillé les uns et les autres en bonne intelligence, sans masquer nos différences d’appréciation, dans l’objectif de trouver des solutions conformes à l’intérêt public.

Alors oui, simplement, mais sincèrement, je vous en remercie.

Six ans, c’est en premier lieu très court : j’ai personnellement l’impression qu’ils se sont déroulés à toute vitesse, parfois trop vite même, nous laissant peu de temps pour nous poser, pour faire le point.

Mais six ans, c’est aussi très long dans une vie. Les uns et les autres, nous voyons des signes qui ne trompent pas sur le temps qui passe : durant cette période, certains nous ont quittés, la vie d’autres a été bouleversée par la maladie, ou plus simplement un changement de vie sociale ou professionnelle. Nos enfants ont grandi, ont quitté la maison, ont fondé une famille.

Mais la vie n’attend pas, et ne nous laisse finalement pas le temps de nous appesantir trop longuement sur ce que nous avons fait plutôt bien ou plutôt mal. Nous voilà en 2014, avec la volonté de continuer le travail entrepris.

Vous le savez, dans quelques mois, les électeurs devront choisir celles et  ceux qu’ils souhaitent voir conduire des affaires de la commune. Je suis bien trop respectueux des règles de la vie publique pour aller plus loin ce soir. Ce n’est pas le lieu.

Je profite néanmoins de l’occasion pour insister sur les changements qui interviendront dans notre commune à l’occasion de ce scrutin important. Le bulletin Templemars Infos vous le détaillera dans quelques semaines, mais n’oubliez pas : nous passons d’un scrutin dit au « panachage » où il était possible de rayer des noms, à un vote à la proportionnelle, avec la règle de la plus forte moyenne. Cette disposition s’appliquait auparavant aux communes de plus de 3500 habitants, elle s’applique dorénavant aux communes de plus de 1000 habitants, de même que la parité entre les femmes et les hommes. Et entre nous, je trouve que c’est plutôt une bonne chose pour la démocratie locale.

Je vous signale par ailleurs que la présentation d'une pièce d'identité devient obligatoire, y compris dans notre commune, alors qu'elle ne l'était pas auparavant.

Les règles changent également pour la désignation du représentant de la commune au sein de Lille métropole communauté urbaine.

Soyez attentifs, ce nouveau cadre règlementaire nécessite de changer nos habitudes, mais c’est le prix de  la démocratie.

Notre commune, notre village, comme nous aimons bien le dire, a connu bien des événements durant l’année écoulée. Je ne vais surtout pas vous en faire le détail, vous l’avez vu dans le diaporama que vous a préparé Julie Bourgeois et M. Bédu vous en a énuméré quelques uns.

Le Salon du polar, mais aussi la journée des droits de l’enfant, la mise en route du portail des médiathèques, mais aussi la collecte de denrées pour l’aide alimentaire de la Croix rouge, l’inauguration du dojo, mais aussi la semaine bleue, le forum des associations, mais aussi le marché de Noël. La liste n’est pas exhaustive, mais j’espère qu’elle a laissé dans la mémoire de chacun de bons souvenirs, des moments de plaisir, d’entraide, de curiosité et des occasions de vivre ensemble, en laissant de côté les soucis du quotidien.

Je voudrais revenir sur quelques éléments qui ont marqué notre actualité durant ces derniers mois.

En premier lieu, nous avons commencé à mettre en place un nouveau plan de stationnement et de circulation. Nous savions que cela n’était pas simple, mais nous avons été guidés par quelques principes de base :

-   redonner une place à la circulation des piétons

-   réduire la vitesse des véhicules motorisés

-   inciter chacun à limiter quand c’est possible l’usage de la voiture individuelle et développer l’usage des transports en commun, ainsi que du vélo.

La situation s’est améliorée, même si ici et là il reste des difficultés à régler, et qu’il faudra à l’avenir poursuivre ce travail. Nous devons chacun participer à la nécessaire protection de notre environnement. Cela passe par une prise de conscience individuelle, et notamment par un usage modéré de la voiture. C’est un nouveau mode de vie, pas facile à envisager, par exemple quand on se déplace difficilement, ou quand on doit conduire de jeunes enfants. Mais si chacun fait un effort à sa mesure, et encourage ses proches, ses amis, ses voisins à en faire autant, nous pouvons en limiter les effets nocifs et rendre notre vie plus agréable.

Autre dossier sensible dans notre commune : nous sommes en zone péri-urbaine, à la frontière entre la ville et la campagne. C’est notre richesse, et nous nous efforçons de cultiver les deux. Nous voulons préserver notre environnement, la biodiversité. Dans ce souhait, les agriculteurs tiennent une place irremplaçable et nous comprenons qu’ils défendent leur outil de travail et leur raison de vivre. C’est d’ailleurs une des vocations de l’Espace des Périseaux dont nous avons parlé tout à l’heure. Mais dans le même temps, nous avons besoin de développer l’activité économique à notre porte, et les emplois dont nous avons tant besoin, nous voulons créer des logements, pour que nos enfants puissent habiter à nos côtés s’ils le souhaitent, pour que nos aînés vivent dans des espaces adaptés à leurs besoins, pour que nos écoles, nos services publics, nos commerçants soient dynamiques. C’est un équilibre, fragile comme tout équilibre, que nous tentons de préserver, mais qui constitue notre identité.

Troisième remarque : nous sommes touchés, comme beaucoup d’autres communes du secteur par des incursions répétées de caravanes, dans la zone d’activités, et sur le domaine public de la commune, avec leur lot d’incivilités, d’actes délictueux. Nous sommes très attachés à Templemars à faire respecter le droit de chacun, et à lutter contre toutes les tentatives de communautarisme qui nous guettent. Le racisme contre les Gitans, contre les Roms, contre tous ceux qui ne vivent pas comme nous n’est pas acceptable. Mais nous sommes aussi attachés à ce que chacun sans exception sur notre territoire respecte l’État de droit. Nous nous sommes mis en règle depuis longtemps avec la loi en participant à l’aménagement de l’aire d’accueil des gens du voyage de Wattignies-Templemars, alors que ce n’est pas une obligation pour nous en fonction de notre taille.

Humanité, et recherche de solution acceptables pour ces populations mais aussi fermeté dans le respect et l’application de la loi.

C’est la raison pour laquelle je réclame avec d’autres, et notamment avec le maire de Lesquin, l’ouverture de l’aire de passage qui doit s’ouvrir à côté de l’aéroport, qui est prévue depuis des années au Schéma départemental d’accueil des gens du voyage. Dans le même temps, je réclame avec d’autres, et notamment avec le maire de Wattignies la reconstruction du commissariat de Wattignies, avec des effectifs correspondant aux problèmes rencontrés par un territoire de plus de 90 000 habitants, qui permettent de faire respecter la loi.

Autre sujet d’actualité, nous avons franchi le 1er janvier une étape importante dans la propreté de la commune, avec la fin du ramassage mensuel des encombrants, et un service beaucoup plus performant de ramassage individuel sur rendez-vous par les services mis en place par la communauté urbaine. Là aussi, cela nécessite des changements d’habitudes, mais au final, nous gagnerons en confort. Nous avons à présent, à Seclin, une déchetterie toute neuve, bien conçue, aménagée par les services de Lille métropole communauté urbaine. Quand il nous est impossible de porter nous-mêmes nos déchets parce que nous n’en avons plus la force, ou pas le véhicule adapté, nous prenons rendez-vous et Esterra met en œuvre les moyens qui conviennent pour nous débarrasser. Auparavant, les encombrants étaient brûlés, ou enfouis. Avec ce nouveau système, qui a déjà fait ses preuves dans beaucoup de secteurs de la métropole, on améliore énormément le recyclage de ces déchets. En toute fin de compte on économise de l’argent public, et surtout on participe à la protection de notre environnement.

Dernière remarque que je voulais faire ce soir. Nous avons commencé à préparer la réforme des rythmes scolaires en septembre prochain. Après une concertation avec les maîtres des écoles et les parents d’élèves, nous nous sommes mis d’accord sur les jours et les horaires d’ouverture. Il nous reste à concrétiser le contenu des ateliers pédagogiques qui viendront rythmer les temps périscolaires. Je voulais remercier à ce propos tous ceux qui ont pris part à cette gestation qui n’est pas simple, mais qui doit permettre à nos enfants de mieux se former et s’éduquer. Grand merci à tous, directrices, intituteurs, parents d’élèves, et aussi les employés municipaux très présents dans la vie scolaire pour ce travail de fourmi, et un merci tout particulier à Pascale Mathelin, adjointe à la vie scolaire, qui s’est investie sans compter pour faire déboucher ce projet.

Voilà, j’en resterai là ce soir. Vous tous qui êtes ici ce soir, vous participez à ce bien vivre, à cette ambiance particulière qui caractérise notre commune. Comme vous, je m’attacherai demain à ce que nous continuions à partager ce bien commun.