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[QUI VOIT ?]
Qui voit ?
pas moi
le chant
précède l’oiseau
Celui des steppes sourit plus jaune que le Ravisseur ; l’Émeraudine & l’Améthystine
font la jungle & le ciel ; la Tambourette le nuage & le sous-bois ; la Masquée l’Afrique
& l’Arabie ; le Bateleur rythme le tout ; aigles & colombes aiglent & colombent indeed
itude
de vents contraints
l’empaillade a vécu
vivra
paisible le bras
fleuve d’une mère
quand rynchée rit des rives
et piété décryptée
dans le viseur
sans visée
qu’un oujda
L’alouette cerf-volante dévida son plain-chant
un bourdon-relais flappe ici du vexille
quand coucou foliocole haut l’acacia
la jungle agglutine
— encore un peu —
l’à-pic
loriot s’émeraude
en tête
plus grave
vers les débris
du bleu
Fabienne Raphoz, « Je parle Mozambique » in Terre sentinelle, Éditions Héros-Limite, Genève, 2014, pp. 65-66-67.

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NOTE d’AP : Terre sentinelle est disponible en librairie à compter du 24 janvier 2014.
FABIENNE RAPHOZ

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■ Fabienne Raphoz
sur Terres de femmes ▼
→ « Leçons semblables aux oiseaux » (note de lecture d’AP sur Jeux d’oiseaux dans un ciel vide)
→ Procellariiformes (extrait de Jeux d’oiseaux dans un ciel vide)
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site de BLDD, Belles Lettres Diffusion Distribution) <une fiche sur Terre sentinelle [PDF]
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Magazine Nouvelles
Fabienne Raphoz | [Qui voit ?] [Terre sentinelle]
Publié le 18 janvier 2014 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour
