Ils volent, légers… Ils ne sont pas prêts à se laisser attraper – Pas encore – Avant ils doivent vivre – Pour pouvoir se raconter – Et procurer l’émotion nécessaire à leur contact. Les mots glissent le long de moi Comme des gouttes de pluie sur des carreaux. Je les regarde poursuivre leur trajectoire Des mots-pluie qui racontent la mélancolie. Ils sont insaisissables et s’échappent dans des interstices. J’attends que le vent me les ramène Et les dépose sur ma feuille en partition, Pour qu’ils dansent la vie et deviennent poésie.
Texte © Marie-Laure Bigand