Le maire de Metz et son équipe avait procédé comme les autres édiles. Des observateurs ainsi qu’un huissier de justice étaient présents ce dimanche dans les gradins des Arènes pour surveiller le contenu du spectacle de Dieudonné. Dans la vidéo posté plus tôt dans la journée, il moquait cette méthode en indiquant qu’on l’a renvoyé dans les champs, pour qu’il travaille, avec des chaînes aux pieds, lui, l’esclave. Ainsi, au moindre "dérapage" de l’humoriste, le ministére de l’Intérieur sera alerté et la municipalité se réservera le droit de poursuivre l’artiste en justice. Tout un programme dans un état dictatorial.
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les Arènes ont vibré au rythme des sketches qui s’enchaînaient à la vitesse grand V, avec sa cohorte de rire. Le sketch le plus neutre étant celui décrivant la fin du monde mais qui a rendu le public hilare. Comme à son habitude, l’humoriste a ri de bon coeur en brocardant l’huissier, glissé une petite quenelle à François Hollande à la fin de son show, évitant surtout de chanter la reprise de Cordy etc. En communion totale avec une foule enjouée, émerveillée et comblée, l’humoriste flirtrait avec le nirvana, conscient qu’en face, il y avait plein d’amour à son égard.
Rajoutant une couche sur le ministre de l’Intérieur, son "attaché de presse personnel", qui le "surveille", brocardant Alain Jakubovitch le président de la Licra que le public siffla copieusement, tout y était. Du sarcasme, du lourd, du lourd, du soft et parfois un réalisme frisant la perfection dans la mise en scène. Asu Soa est vraiment un grand cru, que dis-je, un très grand cru.
© de notre correspondant à Metz.