DIEU
La nuit, il y a dans le couloir
un point qui brille comme
un ver luisant. Je me penche pour le saisir
— et l’ombre l’efface. Alors,
je me lève : déjà sans la préoccupation
de savoir ce qu’est cette lueur, ou
de quoi elle est le reflet.
Là, cependant, persiste
une inquiétude ; et longtemps après,
sans me rendre compte du vrai motif,
je retourne dans le couloir, cherchant la lumière
qui n’existe plus.
Nuno Júdice, Méditations sur des ruines in Un chant dans l’épaisseur du temps, suivi de Méditations sur des ruines, Éditions Gallimard, Collection Poésie, 1996, réimp. 2001, page 144. Traduit du portugais par Michel Chandeigne.
NUNO JÚDICE
Source
■ Voir aussi ▼
→ (sur BiblioMonde) une notice bio-bibliographique sur Nuno Júdice
→ (sur Recours au poème) cinq poèmes de Nuno Júdice
→ (sur La Pierre et le Sel) une page sur Nuno Júdice
→ (sur lepetitjournal.com ) un portrait de Nuno Júdice
→ (sur le site de la Fondation Calouste Gulbenkian) une bio-bibliographie (en portugais) de Nuno Júdice
→ (sur Lyrikline) plusieurs poèmes de Nuno Júdice dits par l’auteur
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