Elle ne va pas être contente. Contrairement à Dieudonné qui assume son anti-sionisme, combat légitime et même noble que des esprits chagrins veulent décliner en antisémitisme, Christiane Taubira, elle, opportuniste à la petite semaine, était aussi… anti-sioniste en 2001. Le temps d’un voyage en Afrique du sud ? Pas vraiment. Christiane Taubira, celle qui avait accepté que la loi Taubira -je n’aime pas les lois mémorielles-, soit vidée de son contenu, se cache aujourd’hui derrière la chasse au Dieudo, qu’elle mène avec le régime français, qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Elle avait préparé, activée, fait un discours, avant le sommet de Durban et, les témoins que nous avons consulté sont tous vivants.
Comme le notait mon frère et ami A2N, "la "magicienne" des mots avait réussi à s’abriter derrière son lyrisme enchanteur, maniant parfaitement la langue de Molière et multipliant les aphorismes à la pelle. Force est de constater que ses jeux de mots et son habilité médiatique avaient éloigné les réelles questions de fond sur son rôle d’alibi au service d’un pouvoir détestable sur de nombreux plans.Désormais, l’état de grâce est terminé pour la "magicienne du verbe"." Christiane Taubira a validé volontairement et pour la gloriole, la "légitimité scientifique" des négationnistes comme Petré-Grenouilleau.
Pour exister, Christiane Taubira a accepté que l’article de 2 de sa loi du 10 mai 2001 qui reconnaît comme crime contre l’humanité la traite négrière transatlantique et l’esclavage soit non avenue. Le voici :
«Les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l’esclavage la place conséquente qu’ils méritent. La coopération qui permettra de mettre en articulation les archives écrites disponibles en Europe avec les sources orales et les connaissances archéologiques accumulées en Afrique, dans les Amériques, aux Caraïbes et dans tous les autres territoires ayant connu l’esclavage sera encouragée et favorisée.»
Vous l’aurez compris, rien de tout ça n’est appliqué en France mais, elle a quand même choisi d’intégrer un régime (gauche comme droite) qui renie de fait, depuis 2001, la souffrance noire.
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La conférence de Durban, qui s’est tenue du 2 au 9 septembre 2001 à Durban en Afrique du Sud, est la troisième session des Conférences mondiales contre le racisme organisées par l’UNESCO. Elle constitue une initiative lancée après la Seconde Guerre mondiale dans la suite de l’appel consécutif à la publication, en 1950, de The Race Question (La Question raciale), document signé par de nombreux scientifiques et dénonçant le racialisme. Taubira s’y était rendue pour dénoncer l’esclavisation des Africains et bien sûr, le racisme dans son ensemble, avec le cas palestinien. La politicienne cathodique semble être amnésique de cette époque puisqu’elle a obtenu de ses parrains, l’absolution de ce petit écart. Ainsi, cogner sur Dieudonné devient son exercice favori, pour faire amende honorable.
Les israéliens avaient alors indiqué que cette conférence avait été embardée vers une conclusion illégitime. En effet, les responsables juifs choqués, avaient tiré à boulets rouges sur les participants non-juifs, en les accusant d’attaques antisémites et anti-israéliennes virulentes. L’Israël-bashing avait battu son plein pour eux et, certains n’avaient pas hésité à dire que, sans Hitler, ce pays n’allait jamais existé et que, le sang palestinien n’allait pas couler par la faute d’Israël. Taubira et toute la délégation française à Durban étaient vu comme des néo-nazis. Les autorités israéliennes n’avaient pas hésité à indiquer qu’il était particulièrement important de rappeller ce qui est connu des liens entretenus par les mouvements palestiniens de l’OLP, du FDLP, et du NAYLP avec les mouvements nazis. Rien que ça.
Donc, aujourd’hui, quand on voit Christiane Taubira tirer sur Dieudonné comme ceux qui renient les noirs, on se demande bien quelle mouche l’a piqué. Si c’est pour conserver son maroquin, tant mieux, mais, elle ne trompe que ceux qui la soutiennent et, pire, se moquent d’elle en privé. Dieudonné, au moins, assume ses positions, sans se renier.