PARIS, France – Oui, j’étais voir Dieudonné, hier, au théâtre de la Main d’Or. Non, je n’ai pas fait une quenelle. Je l’avais déjà fait avec lui et par conséquent, pas besoin de rééditer ce geste qui devient un exploit. BFMTV avait d’ailleurs publié cette photo sans mon autorisation. Exploit ? Si, si, vous savez très bien que certains perdent leur job pour cause de quenelle. Moi, mon patron, juif, il s’en contrebalance. C’est un mec ouvert, loin des extrémistes qui veulent mettre la France à feu et à sang. D’ailleurs, mon dossier est clean. Je paye mes impôts toujours à l’avance. Rassurez-vous, bande de nases, mon boss est au courant de mes activités hors boulot. Vos sms et autres mails d’accusations ridicules, il le met illico presto à la poubelle après m’avoir fait part de la délation. Fichtre.
J’avais donc rendez-vous avec le meilleur humoriste de France et de Navarre, Dieudonné. Un grand moment. J’avais des messages à lui faire passer…ou plutôt des questions à lui poser, entre autres, notamment celle de l’écrivain camerounais Patrice Nganang, auteur du roman "La saison des Prunes", de l’ancien Nouk Bassomb et de mon frère et ami Guy-Simon Ngankam. Le premier voulait savoir ce que l’humoriste pensait de ses ancêtres partis du Cameroun entre 1940 et 1944 pour venir sauver la France du…nazisme. Le second demandait à Dieudonné d’aller à travers le monde vu son succès car, estimait-il, la France était devenue très petite pour lui.
Dieudonné, répondant à Patrick Nganang, lui a dit, à travers moi, qu’il "parlait justement de ces gens-là dans son spectacle "Asu Zoa". Poursuivant, qu’il "prenait leur défense car, ils ont été floués après la guerre, eux, la chair à canon de l’armée française et des alliés." Quant à l’ancien, Nouk Bassomb, il a indiqué que c’était "une certitude et il fallait qu’il y veille sérieusement." Le conseil de l’ancien n’était pas tombé dans les oreilles d’un sourd. On a ensuite parlé du Canada où, vit sa soeur cadette, après le souhait de la forte communauté camerounaise de le voir sur scène à Montreal. Mon frère et ami Guy-Simon Ngankam est donc rassuré. Il est prêt pur les planches outre-atlantique…
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Avant son entrée en scène, lors de notre aparté…camerounais -ne soyez ps jaloux les Français, il est aussi Camerounais-, j’ai trouvé un mec serein. Un homme fier. Altier aussi. Fort. Un vrai roc. Résistant. J’ai été surpris de sa connaissance de l’histoire du Cameroun. Très surpris. D’ailleurs, c’est peu dire, lui et moi n’avions vraiment jamais abordé ce sujet spécifique du Cameroun. Il m’a parlé de Félix Moumié, de sa vie et de sa fin, me précisant qu’il a été tué par les services secrets français en Suisse, avec la précision d’une montre suisse. J’avoue, j’ai été bluffé.
Ensuite, nous avons un peu commenté sa nouvelle vidéo mise en ligne hier, en milieu d’après-midi. On a ri de bon coeur. On a ensuite embrayé sur son succès grandissant, les places de ses spectacles qui flambent en Suisse, son prochain voyage au Cameroun. Après qu’il soit parti se préparer pour la scène, j’ai passé mon temps à observer tous ces jeunes, filles comme garçons, ou ces familles entières venues voir "Asu Zoa". J’ai compris -je le savais déjà-, pourquoi le pouvoir a peur de cet homme. Ne dit-on pas très souvent que la jeunesse est le fer de lance de la Nation ? Ces jeunes ne croient pas, vraiment pas, à la propagande médiaique…